Exposition : la colonie d’Izieu, mai 1943-avril 1944
Date et lieu de présentation : le samedi 26 mars 2016, à 11h – Maternité Suisse d’Elne (Route de Bages)
Durée :  du 26 mars au 08 juin 2016
La commune d’Elne accueille à la Maternité Suisse d’Elne – Château d’en Bardou l’exposition de la Maison d’Izieu – Mémorial des enfants juifs exterminés :  “La Colonie d’Izieu, mai 1943-avril 1944”.


Cette exposition présente une série de photographies qui provient de plusieurs collections de particuliers ayant tous été à la colonie d’Izieu ou l’ayant côtoyée à des moments divers, entre 1943 et 1944.

Ces photographies ont été prises au cours de deux périodes :
– la plupart, à l’été 1943 par deux adolescents : Paul Niedermann et Henri Alexander, deux monitrices, les sœurs Renée et Paulette Pallarès et par Philippe Dehan, le cuisinier.
– le 26 mars 1944, douze jours avant la rafle, Marie-Louise Bouvier, nièce de la propriétaire de la ferme voisine, Mme Perticoz prend sept photos d’un petit groupe d’enfants.
Au fil des clichés s’exprime l’apparente insouciance de la vie quotidienne d’une colonie ordinaire : représentation théâtrale, jeux dans les prés, séances de pluches, toilette, lessive, distribution du courrier, etc.
Entre mai 1943 et avril 1944, la colonie accueille plus d’une centaine d’enfants, juifs pour la plupart. Ils sont originaires de différents pays d’Europe, Allemagne, Autriche, Belgique, Luxembourg, Hongrie, etc. Fuyant avec leurs familles les persécutions antisémites, ils ont souvent traversé l’Europe à la recherche d’un refuge.

À Izieu, nombreux sont ceux qui ont perdu un parent, voire les deux et beaucoup arrivent séparés de leurs frères et sœurs. La colonie se veut être un lieu de passage, certains enfants ne restent que quelques semaines ou quelques mois.
Le 6 avril 1944 sur ordre de Klaus Barbie, 44 enfants et 7 adultes présents à la colonie sont arrêtés. Internés à la prison de Montluc, ils sont transférés à Drancy d’où ils sont déportés. À l’exception de deux adolescents et de Miron Zlatin, fusillés à Reval (aujourd’hui Tallinn en Estonie), le groupe est déporté à Auschwitz. Seule Léa Feldblum, une éducatrice, en revient, tous les autres sont gazés dès leur arrivée.