D’évidence, nos aînés sont les plus impactés psychologiquement par la crise du virus Covid-19. Il est pour s’en convaincre de regarder et d’écouter autour de nous. Nul besoin d’être un éminent spécialiste pour s’apercevoir de ces choses. Il en est ainsi, présumons-nous, parce que nos anciens, jouissant d’une retraite bien méritée, se retrouvent aussi sans activité. Et là, commencent les névroses

Comme quoi, le droit de l’homme au travail est un excellent remède contre ces turpitudes de la vie. Dans notre village, 250 personnes ont au-dessus de 75 ans (recensement de 2017).

Qu’en est-il de cette tranche d’âge ? Ils sont prioritaires en ce qui concerne la vaccination.

Si nous sommes à jour dans les élucubrations émises à longueur d’antenne, de journaux télévisés, de radio, d’éditos de la presse écrite, c’est cette tranche d’âge à qui les pouvoirs publics semblent donner la priorité en ce qui concerne la vaccination.
Lorsque l’on sait qu’au niveau de la région, à peine un peu plus de 3% de personnes de tous âges ont été vaccinés, nous ne pouvons voir là, qu’un manque de sérieux. Et peu importe les motifs invoqués. N’empêche que l’on nous présente cela comme une réussite.

Qu’en est-il sur le terrain ?

Nous sommes tous conscients, que les personnes d’un âge certain, ont du mal à s’approprier les techniques nouvelles de communication.
Comment sont-elles reçues sur les plateformes réceptrices ? Nous n’épiloguerons pas. Un simple aspect.
Si une erreur est commise dans la communication pour demander un rendez-vous, la réponse inopportune autant qu’incompréhensible arrive : “Je ne vous comprends pas !”. Dans ce cas, la présence humaine ne serait-elle pas préférable ?

Comment aider nos aînés ?

Tous les jours, le journal local amène son lot de villages, via les Conseils municipaux, qui essayent d’apporter la meilleure aide nécessaire. Celle-ci va du contact téléphonique pour demander quelle démarche est préférée. (vaccination, pas vaccination). Ensuite, l’aide des services municipaux est proposée, pour l’inscription, pour le déplacement. Les prises en compte ne sont pas exhaustives. Elles peuvent être multiples et adaptées aux possibilités, aussi bien qu’aux désirs des personnes concernées. C’est ce que nous pouvons constater dans la presse locale.
Pour ce qui concerne notre village, l’appel téléphonique pour joindre 250 personnes en sachant que fort heureusement existent des doublons (entendre par là, les couples), ce travail ne serait pas démesuré nous semble-t-il à raison de cinq minutes de communication individuelle.
Cette seule démarche, nous en sommes convaincus, viendrait rassurer et encourager cette tranche de la population qui a droit à toutes les attentions.
Chiche ! La démarche commence dès demain ?
Une indiscrétion venue pour nous rassurer amène en fait un peu plus de scepticisme. Elle nous apprend que dans la prochaine période, 10 vaccins devraient être attribués par médecin par semaine. Ce qui revient à dire que pour opérer sur une population de 2000 habitants comme cela est le cas pour notre cité, deux années seront nécessaires. Nous sommes loin de la coupe aux lèvres.

D’une façon plus générale

Sans vaccination à l’échelle mondiale, le COVID continuera à muter, deviendra peut-être de plus en plus contagieux, de plus en plus dangereux. Des médecins s’interrogent : que ferons-nous s’il commence un jour à tuer des jeunes, des enfants ? Les brevets doivent passer dans le domaine public. Ils sont un bien commun.
Si une telle disposition n’est pas prise, la confirmation que la santé devient tous les jours un peu plus une marchandise, sera inéluctable.

Joseph Jourda