Il arrive de son Ardèche natale pour avoir, par la suite, développé sa vie professionnelle dans la région parisienne. Sa caractéristique est toute simple. C’est un artiste, plutôt touche-à-tout mais orienté toutefois vers la musique où il excelle. Mais quelle musique ?

 

Il revendique haut et fort son appartenance à l’improvisation. À cette musique qui se construit sur le terrain, à l’écoute du public, à l’attention toute particulière portée à l’environnement.

Certes, la démarche n’est pas aisée pour le profane. Elle mérite donc d’essayer de comprendre et d’apporter quelques pistes.

 

L’improvisateur !

 

Que trouve-t-on derrière ce qualificatif ?

D’une manière bien établie, la musique, serait rythmée par des notes studieusement écrites sur des portées, classées, authentifiées et restant immuables pour des siècles et des siècles. A tel point que, bien souvent, cela peut être interprété comme étant un art réservé à une élite. Laurent nous convainc d’autre chose.

Il faut dire qu’il connaît l’histoire de la musique et que cette connaissance qu’il aime partager, simplifie amplement les explications qu’il apporte, avec talent, il faut bien le dire. Comme il l’énonce si bien, la musique n’a pas besoin d’être notée, et c’est ce qui libère les sons qui peuvent être utilisés d’une façon démultipliée. Cela permet aussi d’ouvrir les portes pour apprécier la qualité du son de l’intérieur.

N’en doutons pas, nous trouvons là, la dimension sociale de l’improvisateur et ce n’est pas pour nous déplaire.

 

Mettre en avant le ressenti

 

Laurent nous explique que mettre en avant le ressenti, est la première démarche. Et cette première démarche, entraîne quelque part, vers l’aventure. Cet avant-gardisme, nous le ressentons ainsi, a un rapport direct au son très primitif, très naturel donc, et il permet d’élaborer dans l’instant présent.

En fait, pas besoin de connaître les codes, les références musicales pour échafauder cette musique en temps réel. Il suffit de sentir ce qui entoure d’une manière très fine. Imagination, émotion, se projeter vers l’avenir pour architecturer, ériger, ou encore bâtir, articuler, voilà la synthèse dressée nous semble-t-il, de cette manière d’aborder la musique. Mais cela demande, n’en doutons pas, une parfaite maîtrise de cet art appelé : musique qui aujourd’hui, grâce au rôle de l’improvisateur, est mise à la portée de tous d’une manière concrète.

 

L’atelier de la Remise

 

Nous devons dire que de tels ateliers s’ils existent ailleurs, sont plutôt rares. Ils sont établis dans les grandes villes, Paris, Marseille, Lille. Nous avons la chance aujourd’hui, de voir un tel endroit établi sur le village, dans notre milieu rural. S’il est déjà existant, il va continuer d’attirer ceux pour qui la curiosité est une raison d’être, ceux qui ont envie de vivre des expériences et de se placer sur un terrain différent de celui des habitudes. C’est donc une démarche très ouverte qui ne demande pas, affirmons-le, de connaissances particulières. C’est un peu, comme si nous allions visiter l’atelier d’un ferronnier d’art, d’un graphiste ou encore d’un électronicien.

C’est d’ailleurs le message que tient à faire passer Laurent : « Venez me voir dans mon atelier comme vous iriez ailleurs ». Il faut bien dire aussi, que ce dernier n’hésite guère à se retrouver avec ceux qui sont devenus ses amis, sur la place du village, à l’ombre des platanes, pour boire le verre de la convivialité. Précisons que le stage de lancement aura lieu le samedi 12 et dimanche 13 octobre et que le prix est libre*.

 

Joseph Jourda

*Pour s’inscrire et prendre contact avec Laurent : tél. 06 30 01 85 20. Adresse mail : laurent.pacal1@free.fr
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