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Voici les dix villes françaises qui vont devenir invivables… et celles où fuir
(Article de Karine Durand, Spécialiste météo extrême et environnement • Rédaction Futura-sciences)

Futura-sciences.- Entre la moitié nord et la moitié sud, le constat est sans appel : l’impact du changement climatique sera beaucoup plus fort au sud qu’au nord. C’est ce que montrent les données de Météo France, de la Tracc (la trajectoire de réchauffement de référence pour l’adaptation au changement climatique), et Corine Land Cover (une base de données européenne d’occupation des sols) compilées par Le Parisien.

Dans une France qui se réchauffera de +2,7 °C en 2050 par rapport aux températures préindustrielles, et de +4 °C en 2100, toutes les villes subiront le réchauffement climatique, précise l’auteur de cette enquête, Nicolas Berrod, mais dans une mesure différente.

 

 

Les villes les plus menacées se situent sur la côte méditerranéenne

 

1/ Sète (Hérault)

2/ Agde (Hérault)

3/ Marseille (Bouches-du-Rhône)

4/ Avignon (Vaucluse)

5/ Arles (Bouches-du-Rhône)

6/ Marignane (Bouches-du-Rhône)

7/ Montpellier (Hérault)

8/ Martigues (Bouches-du-Rhône)

9/ La Seyne-sur-Mer (Var)

10/ Perpignan (Pyrénées-Orientales).

Les villes situées sur le littoral de l’Hérault sont donc les grandes perdantes françaises du réchauffement climatique. « Elles connaissent aujourd’hui les températures les plus élevées et devraient aussi subir les hausses les plus fortes. Sans parler de la sécheresse et du risque de feux de forêt qui augmenteront. Les villes proches du littoral méditerranéen suffoquent plus la nuit que celles du Sud-Ouest à cause de la mer, souvent chaude, qui empêche les températures de baisser. Plus de 100 nuits dans l’année pourraient y être tropicales en 2100, rendant le sommeil très pénible », précise Nicolas Berrod.

 

 

Les villes les moins menacées se situent au nord-ouest

 

1/ Fougères (Ille-et-Vilaine)

2/ Hazebrouck (Hauts-de-France)

3/ Lannion (Côtes d’Armor)

4/ Brest (Finistère)

5/ Béthune (Pas-de-Calais)

6/ Armentières (Nord)

7/ Bruay-la-Buissière (Pas-de-Calais)

8/ Arras (Pas-de-Calais)

9/ Mont-Saint-Aignan (Seine-Maritime)

10/Quimper (Finistère).

C’est donc une ville d’Ille-et-Vilaine qui remporte, selon cette enquête, la palme des villes les moins affectées de France par le réchauffement climatique. « Les villes les mieux classées sont souvent situées à l’intérieur des terres, celles sur le littoral étant pénalisées par la montée des océans », mais « il ne faut pas être trop loin de la mer non plus ! Car la proximité apporte de l’air frais », explique sur X Nicolas Berrod.

Sur quelles données se base cette enquête ? Tout un ensemble de paramètres, comme la future température moyenne prévue pour chaque ville, le nombre de jours de fortes chaleurs, la quantité de précipitations, le risque de submersion des côtes, les prévisions en termes d’incendies, les risques de sécheresses, mais aussi des conséquences très concrètes comme le retrait-gonflement des argiles. L’urbanisation est aussi un facteur important : « les villes les plus peuplées sont pénalisées par rapport à celles plus petites aux alentours à cause de l’ilot de chaleur urbain. Ainsi, même au sein de la Normandie, il pourrait y avoir des déplacements d’habitants qui quitteraient le littoral ou des zones très à l’intérieur ».

D’autres classements effectués par des organismes internationaux présentent par contre des résultats un peu différents, comme l’organisme XDI qui estimait en 2023 que les villes des Hauts-de-France seront les plus menacées de France en 2050 à cause du risque de submersion-inondation.

(Source : Futura-sciences)