
Cela n’aura échappé à personne, en tout cas pas aux téléspectateurs et internautes : depuis quelques jours, une séquence du désormais légendaire spot publicitaire (plus de 1,5 milliard de vues dans le monde!) de la chaîne de grande distribution alimentaire InterMarché a disparu du scénario

(Captures d’écran télé)
La célèbre publicité du film de Noël d’InterMarché a été amputée du passage où le loup qui devient végétarien pêche pour se nourrir. On voit le loup pêcher , mais la seconde d’après avec l’oiseau pêcheur et les babines de l’icônique canidé ensanglantées est coupée… Comprenne qui pourra, ou qui voudra.
De son côté, la direction d’InterMarché affirme “Qu’il n’y a eu aucune censure, aucune pression”, “Qu’il existe deux versions du film, la plus courte (celle diffusée désormais actuellement sur le petit écran) étant plus adaptée au format télévisuel”. Vous le croyez, vous, ça ? Vous y croyez, vous, à cette version des dirigeants d’Intermarché ?… Pas du tout, pas un seul instant !
Difficile à croire, difficile ne serait-ce qu’à imaginer. Car bizarrement, comme par hasard, ladite “coupure” – ou plutôt censure faudrait-il dire ? – tombe pile-poil le jour où est annoncée une plainte de l’association de défense des océans Bloom contre InterMarché pour une campagne marketing lancée à l’occasion des fêtes de Noël.
Bloom reproche à ladite publicité d’être “mensongère” et a saisi le jury de déontologie publicitaire de l’Autorité de régulation professionnelle de la publicité (l’ARPP). Tout ça parce que, aux yeux de Bloom – ONG jusqu’ici incognito du grand public qui au passage se fait une sacrée pub gratos – le loup est “présenté comme végétarien, mais consommant pourtant du poisson”. De cette manière, la publicité InterMarché alimenterait “une confusion profondément ancrée, bien qu’erronée, entre végétarisme et consommation de poisson”…
On croit rêver. Mais non ! En tout cas, Bloom a réussi à briser un fabuleux conte de Noël. Quelle époque, mais quelle époque !
L.M.

