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Recensement : la France compte 66 988 000 habitants
(Aubin Laratte РR̩daction Le Parisien)

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Entre 2013 et 2019, la population a ainsi augmenté de 0,4 % par an
Journal Le Parisien.- Toujours plus nombreux… Nous étions 66 988 000 Français (hors Mayotte) le 1er janvier 2019, selon l’INSEE qui a publié ce mercredi son traditionnel recensement qui fera foi, dans le calcul de la population de chaque intercommunalité, dès le 1er janvier 2022. Il y a un an, l’INSEE faisait état de 66 733 000 habitants en France. Entre 2013 et 2019, la population a ainsi augmenté de 0,4 % par an, représentant 237 000 habitants supplémentaires chaque année.

« Cette dynamique de population est, comme par le passé, davantage tirée par le solde naturel que par le solde migratoire apparent », écrit l’INSEE. Autrement dit : il y a eu plus de naissances que de décès (solde naturel, permettant une augmentation de la population de 0,3 % chaque année entre 2013 et 2019) et, dans une plus petite proportion, plus de personnes entrées en France que parties (solde migratoire, permettant une hausse du nombre d’habitants de 0,1 % sur la même période).

Selon les données publiées par l’INSEE, toutes les régions voient leur nombre d’habitants augmenter entre 2013 et 2019, sauf la Bourgogne-Franche-Comté (- 0,1 % chaque année) et les Antilles, où la Martinique et la Guadeloupe ont perdu, chaque année, entre 0,9 % et 0,8 % de leur population, « sous l’effet de soldes migratoires négatifs ».

La Guyane, à l’inverse, voit son nombre d’habitants augmenter de 2,4 % chaque année, et la Corse de 1 %. Plus de départements qui perdent des habitants Ces observations contrastent toutefois avec des situations locales. Ainsi, contre onze départements voyant leur population baisser d’au moins 0,2 % chaque année entre 2008 et 2013, l’INSEE en dénombre désormais 20. « La Guadeloupe, Paris et la Meuse perdent au moins 0,5 point de croissance annuelle par rapport à la période 2008-2013 », note l’INSEE. « La ville de Paris perd annuellement 0,5 % de ses habitants alors qu’elle en gagnait 0,2 % par an durant les cinq années précédentes », continue l’institut. Bien que les naissances soient beaucoup plus nombreuses que les décès, Paris souffre de l’exode de sa population.

Ces nouveaux chiffres de l’INSEE montrent toutefois ce qu’on observe déjà depuis plusieurs années : les grandes villes – Paris mis à part – attirent des nouveaux habitants alors que les campagnes se vident… « Entre 2013 et 2019, la population augmente deux fois plus rapidement dans l’espace urbain que dans l’espace rural », note l’INSEE, dans son analyse. Et les statisticiens de faire le distinguo entre les zones rurales sous influence des villes, où l’on observe une augmentation de la population de 0,7 % chaque année, et les zones rurales éloignées, où la population baisse de 0,4 %, notamment à cause de décès plus nombreux que les naissances…

ll faudra attendre encore quelques années pour voir l’effet du COVID-19 sur le recensement de l’Insee. Mais il pourrait en être bousculé. D’abord, la France a connu une surmortalité depuis le début de la pandémie en raison des décès dus au virus. L’INSEE a aussi constaté une chute des naissances. En décembre 2020 et janvier 2021, neuf mois après le premier confinement, l’institut statistique avait relevé 7 % et 13 % de naissances en moins, par rapport à 2019. Le virus pourrait aussi avoir poussé les gens à déménager vers la campagne ou les villes moyennes, comme nombre de professionnels de l’immobilier l’ont constaté.