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En grève, les sages-femmes appellent à une « semaine noire » pendant les fêtes
(Félix d’Orso avec AFP)

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Elles réclament notamment plus d’effectifs, une revalorisation salariale et une meilleure reconnaissance de leur profession

 

Journal Le Parisien avec AFP.- « Les sages-femmes ont les boules ! » fait savoir l’ONSFF, l’une des deux principales organisations syndicales de la profession qui appelle à une « semaine noire » à partir d’hier vendredi 24 décembre 2021 jusqu’au 31 décembre.

Leurs revendications : « Des effectifs médicaux suffisants », « la modification du statut des sages-femmes hospitalières », « une réflexion collégiale sur les différents modes d’exercice de la profession de sage-femme » et « une revalorisation vraiment incitative ».

La CGT a déposé un préavis de grève pour couvrir le mouvement et réclame notamment « de mettre leur rémunération au niveau de leur formation et de leurs responsabilités », ainsi que « des effectifs sous statut pérenne nécessaires à des prises en charge de qualité et en toute sécurité des femmes ». Parmi les revendications de la Confédération française des travailleurs chrétiens (CFTC), qui a fait de même, se trouvent « la fin de la précarité des contrats » ou « le même statut que les autres professions à responsabilités médicales à l’hôpital ». Pour rappel, le 7 octobre dernier déjà, les sages-femmes étaient descendues dans la rue pour la sixième fois de l’année afin d’obtenir une meilleure reconnaissance de leur profession.

Des réponses insuffisantes du gouvernement

Les trois organisations majoritaires dans la fonction publique hospitalière, CFDT, FO et l’UNSA, ont signé un protocole d’accord avec le gouvernement en novembre, prévoyant notamment des hausses de salaires début 2022 et une sixième année de formation pour les futures étudiantes en maïeutique. Le texte voté le 25 novembre dernier à l’unanimité par les députés prévoit également de qualifier la profession de « médicale » et non plus seulement « paramédicale ».

Mais pour certains syndicats, ces réponses gouvernementales « sont insuffisantes ». L’UNSSF, autre organisation syndicale de la profession, a pour sa part décidé de « suspendre » son mouvement le temps des négociations même si « tout n’est pas réglé loin de là ».