Hier à la mi-journée, à Perpignan, à l’ombre du Castillet… Marlène Mourreau a retrouvé avec un bonheur immense l’artiste et caricaturiste perpignanais Emile Mustacchi, celui avec lequel elle a posé pour ses premières photos officielles sous le soleil du Roussillon (reportage photographique @Hervé Donnezan).

Marlène Mourreau, hier après-midi, sur le littoral roussillonnais, entre Canet-sud et Saint-Cyprien… (photo @Hervé Donnezan)

 

Animatrice de télévision, présentatrice, mannequin, meneuse de revue, danseuse, chanteuse, participante à des concours de beauté, comédienne, muse de célébrités, égérie pour des mouvements d’émancipation… rarement l’expression “avoir plusieurs cordes à son arc” n’aura collé autant à l’image d’une personnalité (re)connue du grand public, telle que Marlène (Mourreau)

 

Nombre de filles et de fils “de” rêvent de se faire un prénom, elle, Marlène, elle a fait de son prénom un nom, une signature, une marque, un destin, une époque, un succès médiatique fou, un engagement ! Car lors de l’élection présidentielle de 1995, entre Edouard Balladur et Jacques Chirac, Marlène a même posé sa candidature-canular, sous la houlette de l’animateur-imitateur Patrick Sébastien, au nom du Parti de la Liberté et de l’Amour (le PLA), promettant, déjà, et bien avant l’heure : le mariage pour tous, l’accès aux soins facilité (via des préservatifs gratuits).

Aujourd’hui “retirée” dans la Péninsule ibérique, où elle ne chôme pas, d’émissions télévisées en festivals, de chansons en spectacles, celle que le grand public espagnol a définitivement adopté – au point qu’elle en arrive à chercher ses mots en français lorsque un média francophone l’interviewe -, et rebaptisée “La Pamela Anderson”, rêve de “Danser avec les stars” (sur TF1), notamment. Et pourtant, son cévé lui a permis de côtoyer, les plus grandes vedettes, de participer à des sagas flamboyantes et fascinantes : un véritable casting de cinémathèque en fête !

Un retour en France et en force qui lui permettrait, également, de (re)donner la réplique aux Bouvard, Ruquier et autres Sébastien du PAF dont elle fut, à l’écran, une redoutable collaboratrice, complice et inspiratrice, tant certaines de ses réparties sont entrées dans la légende, au point d’être devenue une star de part et d’autre des Pyrénées.

Marlène avait à peine 16 ans lorsqu’elle remporta son premier concours de Miss, c’était sur la côte catalane, puis 17 ans tout juste lorsqu’elle fut intronisée 2e Dauphine de Miss France (en 1986)… Entraînante et drôle, très belle, elle fait partie de ses personnages derrière lesquels les projecteurs de la vie courent, et non l’inverse, tant ses paris sont osés et l’ambiance des spectacles et des chansons qui l’auréole flashy. Elle est un show à elle seule, elle n’est pas qu’une bombe a(na)tomique, elle est aussi une bombe d’énergie, c’est là son côté femme d’affaire ignoré du public (elle est à la tête d’une société patrimoniale en Espagne).

Nous l’avons rencontré dans ce “66” qu’elle affectionne, qu’elle adore par-dessus tout et par-dessus tous, cette terre roussillonnaise qu’elle ne cesse de respirer à pleins poumons à chacun de ses séjours, de ses passages.

Le temps de cette interview, elle a retrouvé la plage de Canet, la lagune de Saint-Cyprien, Perpignan et son phare (lire ici “le Castillet”), le photographe de ses tout-premier débuts, Hervé Donnezan et, bien sûr, naturellement, évidemment, celui avec lequel elle a partagé tant de traits d’humour, de pieds-de-nez et de pirouettes abracadabrantesques, le génial artiste, dessinateur, caricaturiste, humoriste et ami : Emile Mustacchi.

 

Emile Mustacchi et Marlène Mourreau, hier vendredi 11 août 2022, à la mi-journée, dans le centre-ville de Perpignan (photo @Hervé Donnezan).

 

Bienvenue dans les P-O Marlène ! Tu reviens souvent, régulièrement, à Perpignan…

-Marlène Mourreau : « Le 66, c’est toute mon enfance, mon adolescence, ma première histoire d’amour… C’est toute une époque, familiale et sentimentale, une période importante dans ma vie… C’est Cabestany, Perpignan, la plage de Canet… C’est le grand magasin des Dames de France à Perpignan… C’est Hervé Donnezan mon tout-premier photographe… Ce sont mes premiers tremplins de Miss sur le littoral des P-O, dans la région, où j’ai écumé tous les concours de beauté, ou presque, que je remportais à chaque fois et qui m’ont permis d’acheter ma première maison, à 18 ans, à Perpignan. Bon d’accord, en ce temps là le prix du m² à Perpignan n’était pas si élevé…

Et puis, surtout, il y a la famille, ma marraine, installée à Saint-Nazaire, la sœur de ma mère. Elle était employée à la boutique de chaussures « Bob » à Perpignan, à l’époque et son mari chez Armand Thiery. C’est presque la seule famille qui me reste, que je vois encore en tout cas. Cela me fait du bien de la retrouver à chaque fois ».

Désormais, tu vis où ?

-Marlène Mourreau : « A Madrid, en Espagne. Avec de fréquents allers-retours à Tulum, située sur la côte caraïbe de la péninsule mexicaine du Yucatan, et Marbella sur la Costa Del Sol, en Andalousie. C’est en Espagne que se déroule toute ma carrière professionnelle depuis 1995 ; je suis régulièrement invitée sur les plateaux de télévision, pour participer à des émissions de variété, j’anime, je chante, je fais des numéros de spectacle, je suis candidate dans des télé-réalités, etc. Je suis souvent à l’affiche de festival qui reprennent les tubes des années 80 et 90, ça marche fort en Espagne. D’ailleurs, sur ce thème-là des années 80 & 90, lors de tournées j’interprète beaucoup d’adaptations en espagnol, des rythmes de la noche, des remix comme « El Bimbo », « Paris Latino »… De spectacles en festivals, de discothèques en gay prides, je suis toujours là ! Je fais partie des divas espagnoles… J’ai énormément de succès dans les gay prides, peut-être parce que j’ai beaucoup de plumes et de strass dans mes spectacles…».

 

 

Marlène Mourreau (photo @Hervé Donnezan)

 

Et la France ? La page est-elle définitivement tournée ?

-Marlène Mourreau : « Non, pas du tout. Récemment, j’ai enregistré une chanson, en français, intitulée « Pur », un single qui circule sur toutes les plateformes digitales et que je vous invite à aller écouter. Si on m’appelle, je suis là. Présente ! Justement, je regrette qu’en France il n’y est plus de grandes émissions de variétés, avec un certain glamour, comme c’était le cas avec « Champs Elysées » de Michel Drucker ou encore « La Plus grand cabaret du monde » de Patrick Sébastien. Cette espèce de « Hollywood TV » a complètement disparu des écrans français. C’est bien dommage. Il n’y a pas que des artistes qui vendent des disques, il y a aussi des artistes qui dansent, qui font des acrobaties, des numéros, du visuel… Il n’y a plus que des talk-shows où les gens viennent et aiment se moquer des autres… L’an prochain, en 2024, cela fera trente ans que le glamour a disparu du petit écran français. Ce n’est pas glorieux ! ».

Toi, c’est plutôt la danse ?

-Marlène Mourreau : « Oui, oui et oui. C’est ce qui me plait le plus. J’ai commencé en étant la gogo danseuse de David Guetta aux « Bains Douches », à Paris, en 1990. Je danse encore sur scène, je fais des chorégraphies, je revendique mon statut de « meneuse de revue ». En France, vous n’avez plus de « meneuse de revue », puisque je crois que Line Renaud a arrêté… J’attends avec une très grande impatience et fébrilité que TF1 me contacte pour faire « Danse avec les stars » ; vous pouvez l’écrire et le dire comme ça. J’attends mon tour ! ».

Es-tu toujours en contacts avec Patrick Sébastien et tant d’autres avec lesquels tu as collaboré au début des année 90 à la télévision française ?

-Marlène Mourreau : « Oui. On se téléphone, on se souhaite la bonne année, on se raconte. Pareil avec Laurent Ruquier, Bernard Montiel (nous fêtons nos anniversaires le même jour)… ou encore Sophie Favier, qui est venue me voir en Espagne »

Que réponds-tu à celles et ceux qui te qualifient de « provocatrice » ?

-Marlène Mourreau : « Je ne sais pas si c’est ainsi que l’on doit le dire. Quoi que l’on fasse, quoi que l’on exerce, quoi que l’on soit, il y a toujours une double morale. Ce n’est pas parce qu’on est sexy, qu’on s’affiche en bombe a(na)tomique, ou qu’on soit ainsi qualifiée par certain(e)s qu’on a rien dans la tête, qu’on est une potiche. Les femmes jalouses cela a toujours existé, comme les mecs qui vous salissent parce qu’ils ne peuvent pas vous avoir dans leur lit.

J’ai été un sex-symbol toute ma vie, je n’ai vais pas arrêté parce que j’ai la cinquantaine. Je mène ma barque comme je l’entends, j’ai toujours eu la tête sur les épaules.

Alors oui, provocatrice je l’ai peut-être été dans mon discours, en m’affichant aussi à la « Une » de magazines comme Lui et Newlook, je le suis encore certainement dans mon franc-parler, mais j’assume, car j’ai toujours dit tout haut ce que beaucoup de gens pensent tout bas. Ma tante me dit toujours : « Tu parles trop, tu parles trop ! Il faut être diplomate dans la vie ». Cela ne m’empêche nullement d’être conciliante ».

Propos recueillis par L.M.

 

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Marlène Mourreau, étincelante sur le sable chaud et sous le soleil brûlant du Roussillon… La dolce vita et le goût de la liberté pour savourer des vacances uniques sur une plage qui a vu naître l’une de ses multiples facettes de son talent (reportage photographique @Hervé Donnezan).