Alain Ferrand demeure en prison. Et selon nos informations il ne serait pas prêt d’en sortir. La Cour d’Appel d’Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône) – où il est détenu depuis le 30 avril dernier, dans la Maison d’Arrêt du quartier de Luynes -, a confirmé hier, suivant ainsi les réquisitions de l’avocate générale, la prolongation de son placement en détention provisoire. Bientôt cinq mois donc qu’il est derrière les barreaux. Les Barcarésiens commencent à trouver le temps long et ils le font savoir, notamment sur les réseaux sociaux, car ce calendrier judiciaire impacte inévitablement l’image de leur ville

 

Pourquoi le maire ne démissionne-t-il pas ? Et pourquoi les élus de la Municipalité du Barcarès ne se portent-ils pas partie civile ?

Ce sont là les deux questions qui agitent désormais, quotidiennement, la société barcarésienne, et pas uniquement dans le microcosme politique local ambiant, où déjà plusieurs têtes d’affiche aiguisent et ffinent leurs ambitions pour être présentes au moment de la succession : “Alain Ferrand doit maintenant démissionner, la situation n’est plus tenable”, s’inquiète un élu faisant pourtant partie du cercle rapproché du Premier magistrat emprisonné.

Il poursuit : “Alors qu’Alain Ferrand a fait un excellent boulot depuis son arrivée aux manettes de la station, c’est grâce à lui et à son épouse si Le Barcarès aujourd’hui n’a plus rien à envier aux locomotives régionales telles que La Grande Motte ou Le Cap d’Agde, en revanche il est clair que cette situation qui englue de fait Le Barcarès dans des affaires judiciaires préjudiciables pour notre image ne peut plus durer. La logique voudrait que tout le Conseil Municipal démissionne pour retourner devant les électrices et les électeurs. Ce sera d’ailleurs sans moi, au passage. Mais ce n’est pas dans l’air du temps ! Chaque fois que je me rend à l’extérieur du département, on nous colle l’étiquette des Balkany à la sauce barcarésienne. C’est insupportable ! Ferrand n’est pas Balkany. Mais malheureusement les médias en ont décidé ainsi. C’est là un raccourci qui n’a aucun lieu d’être, croyez-moi. Et puis le fait que ce soit le DGS* qui, en l’absence du maire, dirige la Municipalité, cela pose un vrai problème d’éthique, moral dilemmas !”.

La meilleure façon de confirmer ce propos, à savoir que “Ferrand n’est pas Balkany”, ce serait peut-être de connaître les raisons exactes de l’incarcération du maire du Barcarès, non ? Pour ce faire, il est très étonnant, pour ne pas dire troublant, que, plus particulièrement sur ce dossier, le Conseil Municipal ne se soit toujours pas, à ce stade, porté partie civile, ne serait-ce que pour avoir accès à toutes les informations et, ainsi, mieux communiquer à destination des citoyens barcarésiens…

En attendant, Alain Ferrand depuis sa cellule aurait annoncé sa décision de ne pas vouloir – ou pouvoir ? – se représenter aux prochaines élections municipales, en 2026. D’ici là, comme dirait l’autre, il en aura coulé de l’eau sous le pont de la Corrège…

 

L.M.

*DGS = Directeur Général des Services.