Alphonse Badia derrière le comptoir de La Réserve, dans les années 90, établissement emblématique ancré sur le front-de-mer d’Argelès-plage, aujourd’hui toujours géré par la famille Badia.
Personnage attachant, Alphonse Badia aurait eu 94 ans le 6 décembre prochain. Il vient de décéder dans sa maison familiale du Boulou. Propriétaire avec Jacqueline Erre de l’hôtel Font, à Canet-plage, dans les années 1990, depuis les années 80 jusqu’en 2010 il a épaulé, accompagné de précieux conseils ses enfants pour, notamment, l’exploitation de l’emblématique établissement La Réserve – brasserie, crêperie, glacier, pizzeria, restaurant… -, situé sur le front-de-mer au centre-plage de la station balnéaire d’Argelès-sur-Mer, ainsi que ses petits-enfants, dont Nicolas pour la création de 100% Vitamines
Alphonse Badia et son arrière-petit-fils Andres (fils de Deimante et Nicolas Badia).
Ce n’est pas parce qu’il s’était retiré, paisiblement, sereinement, dans sa propriété du Boulou, aux portes du Vallespir, pour se consacrer au jardinage, plus particulièrement pour s’occuper tel un manucure de ses inestimables oliviers, qu’il avait pour autant totalement blacklisté Argelès-plage de sa mémoire. Alphonse Badia portait toujours, encore et encore, un regard affectif, animé, sur l’activité estivale argelésienne.
Ce n’est pas son fils, Marc Badia (sans oublier son épouse Marie), auquel on doit en grande partie l’explosion touristique d’Argelès-plage dans le secteur de l’activité économique – notamment par la diversité de ses enseignes commerciales et son engagement au travers des différents mandats stratégiques* qu’il a occupé pour comme on dit réveiller avec succès la “belle endormie” – qui le démentira.
En affaires, Alphonse Badia avait du flair, le nez, le sens des affaires, surtout pour chaperonner, guider, mener et suivre sa tribu familiale, car il n’était surtout pas du genre à se mettre en avant, à occuper le devant de la scène pour bomber le torse. Entre deux défis, deux projets, ou deux idées, il savait être un accélérateur d’opportunités, un accompagnateur hors pair, facilitateur de contacts, conciliant, et cela toujours dans une étonnante discrétion, emmitouflé dans une sorte de timidité laquelle en fait lui permettait de mieux investir de nouveaux marchés pour partager “à l’ancienne” son savoir-faire.
Celles et ceux qui ont eu le privilège de le rencontrer, de le fréquenter, ou simplement de le croiser, savent combien LA famille était aussi et surtout pour lui l’un des ressorts de la vie, de sa vie. Sa raison d’être.
A ses enfants, petits-enfants, à son arrière-petit-fils, à toute sa famille et à ses nombreux proches, la rédaction de Ouillade.eu présente ses plus sincères condoléances.
La cérémonie des obsèques aura lieu au crématorium de Canet-en-Roussillon, le mardi 19 novembre, à 10H.
L.M.
*Marc Badia, chef d’entreprises, est également délégué consulaire au sein de l’équipe dirigeante de la Chambre de Commerce et d’Industrie des Pyrénées-Orientales (CCI66). Il a occupé notamment, dans les années 80 à 2010, les fonctions de président de l’OMA (l’Office Municipal d’Animation d’Argelès-sur-Mer), ainsi que de président de l’Association des commerçants et artisans du centre-plage d’Argelès-sur-Mer (ACACPA).