(Communiqué)
L’association Bien Vivre en Vallespir communique :
-“En effet le « oui » gagne par 56% (10,7 % des inscrits) contre 44% au « non » (8,3% des inscrits). Le département qui espérait un plébiscite en faveur du « oui » est sans doute perplexe. Quant à nous, nous sentions monter le « non » dans la population. Cette consultation précipitée aurait mérité une campagne plus longue, plus favorable à la participation.
Ce sont les résultats de Céret et de Saint-Jean-Pla-de-Corts qui font gagner le « oui ». C’est là que la communication institutionnelle et le poids des élus favorables au projet a été le plus fort. Cependant, même dans ces villes, le résultat du « NON » est honorable.
Les moyens pour communiquer étaient extrêmement inégaux. Notre association, Bien Vivre en Vallespir, ne dispose pas des moyens techniques et financiers du Conseil Départemental des P-O.
Les élus locaux en faveur du « oui » ont fait jouer les avantages de leur position. Enfin, Il eut été plus loyal d’ouvrir la communication institutionnelle aux partisans du « NON » comme du « OUI ».
Nous rappelons que la question posée « êtes-vous favorable au projet de nouvelle desserte du Vallespir ? » était biaisée. La question juste devait être : « êtes-vous favorables à l’ouverture d’une nouvelle route à Céret ? ». Car la réalité concrète est bien celle-ci : on veut ouvrir une nouvelle route avec un viaduc à Céret. Bien Vivre en Vallespir est aussi favorable à un projet de nouvelle desserte du Vallespir, mais pas celui qui nous est présenté.
Pour notre association, cette consultation est une étape. Le « oui » gagne certes, mais le « non » acquiert une légitimité et ce bon résultat nous encourage à poursuivre et amplifier notre résistance.
Nous affirmons que ce projet ne résoudrait pas les problèmes de circulation vers le Vallespir, qu’il ouvrirait la voie à un projet de Golf avec ses graves conséquences, notamment sur la ressource en eau ainsi qu’à de l’étalement urbain dans le Sud Est céretan. Il créerait de nouvelles nuisances, sans améliorer les nuisances actuelles. Il entrainerait un bétonnage irrémédiable de bonnes terres agricoles et dégraderait le paysage et les milieux naturels.
Enfin, ce projet ne va pas dans le bon sens pour le climat et la biodiversité qui sont des enjeux majeurs pour notre avenir selon tous les scientifiques. A cet égard, c’est un projet du siècle passé, ignorant la réalité de la menace climatique. Il est grand temps de travailler à des alternatives beaucoup moins impactantes.
Notre résistance est légitime !”.