(Communiqué)

 

 

 

–“Les élections du 7 juillet ont amené les Français à choisir une Assemblée nationale sans majorité claire, issue de coalitions hétéroclites, formées dans l’urgence et sans réelle cohérence. Ces résultats plongent notre pays dans une grande incertitude avec un archipel d’irréconciables députés élus à la Chambre basse

Le temps est à l’apaisement.

Nous sommes aujourd’hui dans une situation où le vainqueur doit sa victoire au vote de ses adversaires, où l’ancienne majorité présidentielle ne doit sa survie qu’à la peur du Rassemblement National et où ce dernier, alors qu’il a récolté le plus de suffrages, se retrouve
être la troisième force de l’Assemblée.

Il serait irresponsable, dans ce contexte, de la part du Président, de donner le pouvoir à l’une ou l’autre des forces politiques en présence, alors qu’aucune ne remporte l’adhésion d’une majorité de Français.

Par conséquent, Emmanuel Macron doit nommer à Matignon une figure transpartisane, extérieure aux partis politiques, qui pourra faire consensus. Dans les mois à venir, nous avons besoin d’un Gouvernement d’union et d’apaisement pour répondre aux profondes inquiétudes de nos concitoyens exprimées dans les urnes.

Ce Gouvernement pourra se maintenir s’il reste en dehors des arrangements et conflits entre les groupes politiques. Il devra et pourra gouverner en traitant chaque sujet séparément et regroupant, projet par projet, une majorité.

Cessons les promesses inapplicables ou déraisonnables. Aujourd’hui, un trop grand nombre de nos concitoyens ne se sentent pas concernés par les débats politiques qui nous agitent. Il est impératif de revenir à une démocratie proche du peuple.

Et je suis convaincue que, pour cela, le nouveau Gouvernement devra s’appuyer pleinement sur les élus locaux et en particulier les maires, qui demeurent les élus les plus appréciés de notre République, Dans leurs communes, ceux-ci sont habitués au sein de leur Conseil Municipal, à cette culture du compromis et du consensus, pour agir dans l’intérêt de leurs administrés.

Le Sénat incarne parfaitement cette vision. Historiquement, la Chambre Haute a toujours été un lieu de débat empreint de réalisme, de respect et de considération entre tous les sénateurs, pour le bien de nos territoires. C’est la raison pour laquelle, à titre personnel, j’ai toujours aspiré à rejoindre le Sénat plutôt que l’Assemblée nationale, car il est connecté aux réalités vécues par nos populations. Le Sénat travaille de manière approfondie sur chaque dossier, à la recherche du consensus, pour trouver des solutions pragmatiques et durables. Tout ce dont la France a besoin aujourd’hui, c’est d’un Gouvernement qui développe ce même esprit et qui renoue avec ce bon sens du terrain.

Ainsi, ma position est claire. Monsieur le Président, donnez à notre pays un Gouvernement d’apaisement et de consensus, qui prendra appui sur nos élus locaux et nos territoires pour sortir de la crise politique que nous connaissons. Revenons au bon sens pour reconstruire la confiance des Français et répondre aux défis actuels”.

 

Lauriane Josende, sénatrice des Pyrénées-Orientales.