La création de la SHAM par Henri Jonca.
Le Souvenir Français est une association mémorielle fondée en 1887 qui veille à la préservation du souvenir des soldats morts pour la France. Son action s’inscrit pleinement dans la notion de mémoire vivante, car elle assure la transmission de l’histoire aux générations futures en entretenant les tombes et monuments commémoratifs, mais surtout, en maintenant vivante la mémoire de celles et ceux qui ont donné leur vie en portant les armes pour que vivent la France
Les reconstituteurs jouent un rôle important.
L’association a trois ainsi missions principales :
• Conserver le souvenir des soldats morts pour la France.
• Entretenir les monuments et tombes dédiés à leur mémoire.
• Transmettre le flambeau du souvenir aux nouvelles générations, notamment par des actions pédagogiques.
Elle est présente en France et à l’étranger, avec plus de 1 800 comités locaux et 68 représentations internationales. Son engagement contribue à maintenir une mémoire collective et familiale actives et respectueuses du passé. Comme l’explique le général Gilles Glin, dénégué générale du Souvenir Français pour les Pyrénées Orientales : « dans le Roussillon, ce sont près de 4 000 bénévoles répartis en soixante comités actifs qui Å“uvrent pour que cette mémoire reste vivante. C’est la plus importante délégation après celle du département de la Moselle ! ».
Mais comment rendre vivante cette Mémoire quand les témoins des évènements disparaissent ?
Il n’y a, bien sûr, plus aucun témoin de la guerre franco prussienne de 1970-1871, de la première guerre mondiale. Et un soldat qui avait 20 ans en 1945, il y a 80 ans, est aujourd’hui au mieux centenaire ! De même, « avoir 20 ans dans les Aurés » pour que l’Algérie reste française, c’est aujourd’hui avoir 75 ans.
Les témoins vivants des événements se faisant rare, le risque est grand de voir à nouveau cette Mémoire collective réduite à une réécriture de « l’histoire » par les vainqueurs, ou les propagandistes l’utilisant à des fins politiques. De plus, depuis la suspension de service militaire en 1997, le port des Armes de la France est assumé par des professionnels, et les liens Armées-Nations se distendent…
Le général Gilles Glin de préciser : « La délégation des Pyrénées Orientales a mis l’accent sur la transmission du flambeau du souvenir aux nouvelles générations, et pour ce faire, il nous fallait, un outil, un vecteur, une relève. »
L’outil a été la création de la Section Histoire et Ats militaires, initiée par Henri Jonca, qui regroupe des historiens spécialistes de l’histoire locale. Ils sont à même de retrouver les « oubliés » des monuments aux morts de leur commune, de retracer le parcours et de rechercher les familles de morts pour la France. Cette section associe chaque fois que possible les reconstitueurs à même de présenter ce que furent les uniformes, l’armement et l’environnement des soldats des guerres révolutionnaires aux opérations extérieurs plus récentes !
Le vecteur actuel, dans le cadre du 80éme anniversaire de la fin de la seconde guerre mondiale le 2 septembre 1945, est un outil pédagogique sous la forme d’un jeu d’évasion, ou parcours d’énigmes sur les réseaux de passeurs – résistants des Pyrénées Orientales pendant la seconde guerre mondiale. Il a été développé avec les services de la Direction des Services De Education Nationale (DSDEN). Ce sont 5 500 élèves de CM1-CM2 et de 3ème du département qui ont bénéficié aujourd’hui de ce kit pédagogique mémoriel.
La relève, c’est la section Pierre Bayle avec cinquante-quatre jeunes porte-drapeaux du Souvenir Français. Issus des comités, ces jeunes scolaires de 10 à 18 ans participent avec leurs ainés aux cérémonies mémorielles de leur commune, au fleurissement des tombes et à la quête du 1er novembre, et aux évènements mémoriels organisés par la délégation générale. Le 24 mai 2025 marquera au fort de Bellegarde au Perthus, le 10ème anniversaire de cette section qui aura vu passer dans ses rangs près de deux cents jeunes. Certains après leurs 18 ans, sont devenus porte-drapeau de leur comité, ou formateur de la section. Ils prennent la relève des anciens…
Dotée de ces outils, avec l’appui indispensable des mairies et de l’éducation nationale, le Souvenir Français veut maintenir vivante et complète la mémoire collective et familiale !
Patricia Mirallès, ministre délégjué, saluant un jeune porte-drapeau.