(Communiqué)
80eme anniversaire dernière édition
-“La commémoration des combats menés par la Résistance a tendance à privilégier les aspects militaires aux dépens des aspects politiques et syndicaux, et parmi les actions militaires celles des maquis à celles menées par les « légaux » dans les villes
Contre ces distorsions mémorielles, après l’hommage à Pierre Sémard et aux cheminots à la gare de Perpignan le 7 mai, après celui rendu à Francine Sabaté à la préfecture le 26 avril, l’ANACR continue, lors de la Journée nationale de la Résistance, à rappeler le prix payé, pour que la France soit libre, par les travailleurs français et étrangers, en particulier les postiers, les infirmiers et le personnel des Pont-et-Chaussées de Perpignan.
Avec l’aide des syndicats CGT et, cette année, du Comité d’initiative citoyen pour le 80° anniversaire de la libération des Pyrénées-Orientales, nous donnons rendez-vous, le 27 mai, aux Perpignanais qui perpétuent le combat des résistants pour les valeurs républicaines de liberté, d’égalité et de fraternité :
. à 10H à la Poste centrale, quai de Barcelone, pour honorer la mémoire de Michel Athiel, secrétaire du syndicat CGT des PTT et conseiller municipal communiste de Perpignan, déporté au camp de concentration de Buchenwald.
. à 11H au monument aux morts du Centre hospitalier de Perpignan dont treize employés, essentiellement des FTPF, furent arrêtés. Un (Vincent Auriol) fusillé par les collabos et douze déportés dans les camps nazis.
. à 14H, à l’immeuble de la DDTM (ex Ponts-et-Chaussées), rue Richepin, où une plaque rappelle le sacrifice de Gilbert Brutus (un des responsables de Libération Sud) mort sous la torture et de Louis Esparre (membre du réseau de renseignement SR Air) fusillé par les Allemands.
L’action résistante des travailleurs explique que l’infirmière Marie Sicart et le postier Etienne Robeyrenc aient été membres du Comité Départemental de Libération et que l’ingénieur des Ponts-et-Chaussées Detoeuf ait été nommé sous-préfet de Céret à la Libération.
Mais la commémoration de la Journée nationale de la Résistance serait incomplète sans l’hommage que nous rendrons à 18H au rondpoint du 27 mai, à Elne, aux étrangers qui combattirent le fascisme sous des formes diverses : humanitaire avec Elizabeth Eidenbenz, solidaire avec Liza Fitko, politique avec les militants de la UNE, militaire avec l’Agrupacion de Guerilleros“.