2024 se présente comme l’année de tous les dangers sur le sol roussillonnais, dans le quotidien de tous ses habitants, notamment s’agissant d’une pénurie historique au niveau de l’eau – cela fait de trop longs mois qu’il ne pleut plus dans les P-O, même la neige catalane n’est plus au rendez-vous sur les sommets pyrénéens ! – sans oublier le désert médical qui avance sur l’ensemble du territoire… Et, pendant ce temps-là , que font nos (très chers) décideurs et décisionnaires aux manettes des collectivités territoriales et de l’Administration ?
Désormais, il ne suffit plus d’alerter, d’inviter des pseudo-experts en tous genres venir dévoiler analyses et rapports le temps d’un rendez-vous médiatique. Sans vouloir déstabiliser ou effrayer l’opinion publique locale, l’heure est grave : entre sècheresse climatique et absence de médecins (généralistes ou spécialistes), le département s’enfonce dans une crise saharienne, dans une géographie désertique, qui pourrait dans un proche avenir lui coûter très, très cher, dès l’été prochain.
Mais, visiblement, cela ne semble pas être dans les préoccupations principales, prioritaires, de celles et ceux qui nous gouvernent localement.
Cette fois-ci, il ne suffira plus de prendre des décisions et des options contre la population permanente du département pour favoriser l’activité touristique estivale. Comme le souligne un élu de la Côte : “On sanctionne les habitants, en les privant de remplir leur piscine ou d’arroser leur potager, leur jardin, des habitants qui paient leurs impôts ici, mais on privilégie le fonctionnement des méga-piscines dans les campings pour attirer des touristes, alors que bien souvent ces campings du littoral sont situés à moins d’1 kilomètre à vol d’oiseau de la plus grande piscine d’Europe et d’Afrique, la Méditerranée ! Et en plus gratuite ! Et dont les municipalités du littoral ne cessent d’entretenir remarquablement les plages ! On marche sur la tête ! L’époque a changé, l’industrie départementale du Tourisme doit en tenir compte, sinon toute notre économie ira dans le mur. On ne peut plus aujourd’hui se contenter de tirer la sonnette d’alarme. Nous devons (ré)agir. Et vite !”.
Ne parlons pas des cabinets médicaux, lesquels même en cette saison sont déjà pris d’assaut par la patientèle. A Argelès-sur-Mer, secteur Plage, avenue du Tech, dès 8H le matin il n’est pas rare de voir la queue jusque dehors devant la salle d’attente des deux généralistes… Un troisième médecin, exerçant au village, est malheureusement absent depuis deux mois, il a fallu faire appel à un toubib à la retraite pour provisoirement le remplacer…
Sur la côte Vermeille, mais égelement en Vallespir, dans les Albères, les Aspres, en Cerdagne-Capcir, en Conflent, en Salanque… jusque dans l’agglomération perpignanaise, la situation est désastreuse. Aucun territoire des P-O n’est épargné.
Chacun(e) de nous, autour de soi, a un exemple, une anecdote, Ã raconter.
A l’évidence, à l’échelle du département, il y a un plan Marshall à mettre en place !
L.M.