(Communiqué)

 

-Notre viticulture « en fin de vie »

A Tautavel, berceau de l’humanité les viticulteurs ont dressé le constat d’une mort annoncée. Une fois encore la réalité du terrain met en faillite celle des engagements.

Ils ont pris la parole, tour à tour chacun avec ses propres mots. Le ton est dur mais de circonstance et personne n’est épargné : Département, Région, Etat.

Les différentes interventions laissent apparaitre une grande lassitude, le désarroi, l’incompréhension et la colère. Celle qui prépare le combat et l’affrontement pour un enjeu majeur existentiel.

La demande est simple : il faut assurer le maintien de la filière viticole.

 

Les mesures d’un plan d’urgence

-Fonds d’urgence viticole pour couvrir les pertes et réévalué à la hausse par rapport à 2023 ;

-Exonération totale de la Taxe foncière sur le non bâti ;

-Prise en charge des cotisations sociales MSA ;

-Reconnaissance calamité agricole.

 

Les mesures d’urgence sociales

-Augmenter immédiatement le plafond des aides des minimis ;

-Mise en place d’une année blanche bancaire et consolidation à taux zéro ;

-Dotation aux amortissements ;

-Aide au stockage privé ;

-Soutien entreprise d’aval ;

-Prime d’arrachage et arrachage ;

-Soutien à l’emploi et transmission des entreprises ;

-Prime d’activité et RSA.

 

Les mesures d’assurances adaptées

-Assurance climatique – assurance carence d’apport.

 

Les mesures d’adaptation au marché

-Restructuration des entreprises ;

-Achats de mouts ou vin fait ;

-Accompagnement des marchés à l’export ;

-Promotion pays tiers ;

-Aide à la vente directe et à la promotion des vins.

 

Les mesures des conditions de production

-Elargir les périmètres de l’indemnité compensatoire de handicap naturel au-delà la zone de montagne ;

-Enveloppe exceptionnelle pour l’eau de stockage, revoir les autorisations et adapter la règlementation.

 

Depuis plus de vingt-cinq ans, la courbe d’évolution de la viticulture 66 ne cesse de décroitre. Elle entraine au fond de ses cuves, toutes les exploitations et leurs familles.

Cette réalité plus qu’alarmante, pourrait bien sonner le glas d’un des fleurons de notre économie et de notre culture catalane.

Qu’en est-il du projet de loi d’orientation agricole ? Sûrement victime d’une évaporation dû à la chaleur !

L’Etat a engagé plus d’un milliard d’euros pour rendre la seine plus propre, « et pas un seul mètre de tuyau n’a été tiré pour nous apporter de l’eau «.

L’Etat finance une trentaine d’associations pro-migrants, ressort la planche à billets et distribue des montants ahurissants ; « et nous n’avons toujours pas accès au fonds d’urgence viticole ».

Même de Paris, ces cris de douleurs je les entends et cette souffrance, je la partage.

D’autres, à ma place restent de marbre. Ils ne se sentent pas concernés. Ils sont là.

Je suis parfaitement consciente que derrière un bureau, il est souvent très facile de prendre position, sans bouger, sans prise de risque.

Pour autant, à l’Assemblée Nationale et dans les jours à venir, notre groupe sera le gardien du phare afin de préserver la lumière.

Celle de l’espoir pour vous et pour 11 millions de Français”.

 

Sandrine Dogor-Such, députée des Pyrénées-Orientales