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Paris: retraitée depuis près de 10 ans, l’ancienne concierge de l’Hôtel-de-Ville refuse de quitter son logement de fonction
(Article de A.F • Rédaction BFMTV)

 

 

BFMTV.- Aujourd’hui retraitée, l’ancienne concierge de l’Hôtel de Ville de Paris ne souhaite pas rendre son logement de fonction. Une décision de tribunal administratif de Paris donne pourtant raison à la municipalité.

Elle occupe ce duplex depuis 1974, date à laquelle elle a débuté son activité de concierge pour la mairie de Paris. Annick Laloum, 72 ans, aurait dû quitter son logement de fonction depuis près de dix ans, relate Le Parisien.

Mais la septuagénaire est restée accrochée au lieu, ce que lui reproche la mairie de Paris. Selon nos confrères, cette femme, mariée à l’ancien huissier de Jacques Chirac, mort depuis, a été informée en janvier 2013 qu’elle atteindrait la limite d’âge de l’emploi d’ici un an, “ce qui entraînerait la cessation de son activité et la fin de la mise à disposition” de son logement de fonction.

Une annonce restée lettre morte. La retraitée continue alors de mener normalement son quotidien. Toutefois, en octobre 2020, la municipalité l’enjoint à quitter le domicile dans un délai de trois mois. “La ville a le projet de réaménager l’entrée côté parvis, et a besoin de récupérer la loge pour le mener à terme”, selon un agent de la Ville, interrogé par le journal.

 

Propositions de logements sociaux déclinées

Toujours sans réponse, la municipalité décide de fixer une indemnité d’occupation mensuelle de 437 euros. Quatre mois plus tard, elle accorde à l’ancienne concierge un délai supplémentaire et fixe la nouvelle indemnité à 656 euros les six premiers mois, qui monte ensuite 874 euros.

Mais la septuagénaire refuse de quitter le logement. Selon Le Parisien, la mairie de Paris lui aurait proposé un logement social, mais Annick Laloum a refusé.

La mairie décide donc de saisir le tribunal administratif de Paris en juillet dernier. Le tribunal enjoint Annick Laloum de quitter son logement, sous astreinte de 50 euros par jour de retard, et autorise la Ville de Paris à faire évacuer les lieux. Un huissier se présente devant la loge de l’ancienne gardienne, à la rentrée suivante, une nouvelle fois sans succès, la porte est close.

“Annick Laloum occupe le logement par intermittence”, précise la mairie à nos confrères.

 

Une décision du tribunal jamais appliquée ?

Pourtant désormais, la municipalité ne semble plus aussi intransigeante dans ce dossier. Contacté par Le Parisien, Ian Brossat, adjoint à la mairie de Paris en charge du logement, explique “qu’il n’est pas question de la mettre à la porte au regard de son âge, de sa situation sociale et des nombreux services qu’elle a rendus pendant de nombreuses décennies”.

“C’est la logique administrative mais la décision du tribunal n’a pas vocation à être exécutée (…) Il faut savoir faire preuve de discernement”, conclut Ian Brossat.