(Vu sur la Toile)
Affaire de la sextape au Sénat : Gérard Larcher saisit le procureur de la République
(Article du JDD • Le Journal Du Dimanche)
JDD/ Journal Du Dimanche.- Gérard Larcher saisit le procureur de la République, vendredi. D’après les révélations de BFMTV, le président du Sénat a annoncé « procéder à un signalement auprès du procureur de la République ». « Il appartient désormais à la justice de se saisir des faits en cause », a indiqué la présidence du Sénat. Plus tôt dans la journée, le groupe écologiste avait formulé cette demande pour que « toute la transparence soit faite sur cette affaire ». Cette décision intervient après la publication d’un article du Canard enchaîné.
Le journal a révélé, mercredi, une procédure de licenciement à l’encontre d’un médecin de la Haute Assemblée ayant porté à la connaissance de la direction, l’existence d’une vidéo intime, impliquant « un sénateur ». Devenue un « moyen de pression » selon l’hebdomadaire, la sextape aurait permis « à une assistante médicale » de voir son salaire « augmenté de 45 % ».
Le médecin conteste son licenciement
Viré après ces révélations, le médecin n’a pas tardé à réagir, adressant un courrier à tous les sénateurs. Il est revenu sur l’affaire, affirmant qu’il allait exercer « un recours contentieux pour licenciement abusif », selon une lettre consultée par Le Figaro. Il accuse également cette assistante médicale d’avoir été embauchée « sur la base de faux diplômes », après avoir alerté le Sénat « à plusieurs reprises ». Cette assistante « se vantait de détenir des éléments compromettants de son amant », présenté comme « une autorité du Sénat », a-t-il dévoilé.
D’après une information de BFMTV, le « licenciement du médecin du Sénat est cependant totalement dépourvu de lien avec les enregistrements mentionnés dans l’article du Canard enchaîné ». Après l’ouverture d’une enquête interne, des révélations avaient signalé le « choix [du médecin, NDLR] de pratiquer, sans en informer sa hiérarchie, une activité professionnelle en parallèle de ses fonctions pourtant exercées à plein temps au Sénat ».
L’article 40 du Code de procédure pénale a été saisi par la présidence du Sénat. Les agents publics doivent signaler des délits potentiels dont ils ont connaissance.
(Source le Journal Du Dimanche/ JDD)