
Deux jours au théâtre municipal :
Ana Carla Maza · Amaro Freitas Trio
Louis Sclavis 4Têt · Kahil El’Zabar
Vendredi 29 & Samedi 30 Septembre
VEN 29.09 : Voyage en Amérique du Sud
- 18H30 : Ana Carla Maza
- 21H : Amaro Freitas Trio
Ana Carla Maza
Hasta la música, siempre !
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Le 14 juin 1995 le soleil confiait l’un de ses rayons à la Havane. Cuba, pays de rythmes et de musiques s’il en est. Cette envoyée de l’astre solaire s’y éprend d’abord de piano et de rumba. Viennent le classique et le timbre presque humain du violoncelle puis le jazz et le chant. Ainsi démarre la vie d’Ana Carla Maza. A 10 ans, elle apparaissait sur ses premières scènes, à peine 5 ans plus tard, elle participait à ses premiers enregistrements dont des sessions avec le Buena Vista Social Club. Un peu d’Espagne et la suite s’écrit à Paris avec les rencontres de Vincent Segal, Jean-Louis Aubert et plus récemment Valentin Ceccaldi et Selene Saint-Aimé. Désormais très attachée à la composition et à son propre récit joué et chanté, elle porte dans sa valise du classique, des musiques actuelles, ses racines sud-américaines, quatre albums d’un jazz coloré,… et un rayon de soleil. |
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FreiAmarotas Trio
Jazz do Brasil
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Amaro Freitas naît au nord du Brésil au début des années 90 dans une favela. Il débute le piano à 12 ans et joue d’abord dans une église. Il remporte bientôt une bourse pour poursuivre sa formation instrumentale au conservatoire, hélas l’argent manque encore et toujours et il ne peut payer le bus qui l’y mènerait. Alors il pratique jour et nuit son instrument sur des touches imaginaires dans sa chambre. Ce type de parcours ne laisse pas de place au doute quant à la sincérité de la démarche et des émotions partagées ! Un artiste déterminé, au jeu percussif, agile, vif et délicat et qui sait très bien s’entourer. Désormais reconnu mondialement et souvent nommé “l’ambassadeur du jazz brésilien”, il pimente subtilement sa musique colorée : funk, samba, frevo et maracatu (les rythmes et danses du carnaval !) et ce qu’il faut d’avant-garde et de modernité hip-hop et trip-hop. Son nouveau répertoire – définitivement actuel – rend hommage aux figures Noires de l’histoire du Brésil, avant même l’esclavage et celles et ceux, ensuite, qui y résistèrent. |
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SAM 30.09 : Légendes vivantes
- 18H30 : Louis Sclavis 4tet · Les Cadences du Monde
- 21H : Kahil El’Zabar
Louis Sclavis 4tet · Les Cadences du Monde
Jazz sclavisien
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Louis Sclavis frotte souvent son jazz aux autres styles musicaux, aux cultures d’ailleurs, à toutes les formes d’arts. Son nouveau répertoire s’inspire de “L’usure du monde”, ouvrage du photographe Frédéric Lecloux, avec le voyage pour passion commune à ces deux hommes. Un récit d’images devenues musique globe- trotteuse qui traverse l’ex-Yougoslavie, la Turquie, l’Iran, le Pakistan, l’Afghanistan et au-delà, au son des tablas de Prabhu Edouard, virtuose des percussions indiennes. Au son aussi des violoncelles bien distincts de Vincent Courtois et Bruno Ducret qui se complètent entre archet somptueux et pizzicatis vifs et groove. Les univers fusionnent, éclairés par les clarinettes de Louis Sclavis qui n’est pas devenu une grande signature du jazz par hasard et qui sait aussi décidément bien s’entourer des meilleurs talents. Cette fois encore l’exploration se rêvéle captivante, sensible, inventive et couronnée d’une petite touche de douce mélancolie pour finir de fondre. |
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Kahil El’Zabar
Chicago jazz spiriturel
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On le dit chamane. Pour lui, il s’agit surtout d’élever les esprits, d’ouvrir les consciences, et ce par la musique qu’il pratique dès la fin des années 60 dans son Chicago natal. Une ville qu’il respire et qui l’inspire, de la soul à la house, du rythm’n’ blues au jazz dont il est devenu une légende comme ces stars avec lesquelles il a joué : Dizzy Gillepsie, Archie Shepp, Pharoah Sanders, Nina Simone, etc. Percussionniste, compositeur, chanteur, activiste aux racines africaines revendiquées en mots et en rythmes, il prône la guérison du monde et veut croire en une universalité au-delà des batailles raciales, économiques ou de classes. “La vie c’est le rythme” dit-il “parce que toutes les choses vibrent”. Lui ne se contente pas de vibrations, il groove de tout son cœur. Que ce soit à la batterie, au balafon, au marimba ou toute autre percussion, au kalimba même ou à la voix, effectivement il emporte les âmes très haut. |
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Un seul concert : 5€ à 15€ · Pass soirée : 20€ |
Possibilité de restauration sur place avec les restaurants partenaires |
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