13 août 2021. Marie*, tout juste entrée dans la cinquantaine, salariée dans le secteur de la Santé, habitante d’une commune située dans l’agglomération perpignanaise, reçoit une première dose du vaccin anti COVID-19. Trois semaines après la deuxième dose, le 3 septembre 2021, elle commence à ressentir des picotements puis, plus tard, un engourdissement, sous les pieds. Plus les jours passent et plus des douleurs sournoises, à répétition, handicapent ses journées, au point qu’elle, sportive, ne peut plus pratiquer son jogging quotidien, jusqu’à six kilomètres cinq jours par semaine…
Elle en parle à son médecin généraliste. S’en inquiète. Sans pour autant que celui-ci réagisse : “Il n’était pas du tout réactif à mes premières souffrances”, se souvient-elle, sans plus.
Janvier 2022. Marie* attrape le COVID. Les symptômes apparaissent désormais sur les deux jambes, et plus uniquement sur la plante des pieds. Les douleurs sont de plus en plus insupportables, elles sont également lombaires. A tel point qu’elle doit subir une opération du dos en janvier de cette année 2025. La pathologie aux jambes persiste, déjà très présentes avant cette intervention chirurgicale.
Le constat est sans appel : elle souffre d’une neuropathie aiguë sévère
Depuis cette satanée deuxième dose du vaccin anti COVID-19, raconte Marie*, “c’est le parcours médical, infligé par un médecin généraliste qui ne m’a ni jamais prise au sérieux ni soutenue depuis les premiers symptômes, un parcours qui a été très compliqué à gérer, très difficile, très éprouvant, car j’ai dû le mener en solo. J’ai dû gérer mon dossier toute seule. C’est en janvier 2024, qu’un premier médecin, à Montpellier, a pointé du doigt une neuropathie, a diagnostiqué une neuropathie petite fibre nerveuse. C’est une personne rencontré dans un centre de rééducation qui va m’orienter vers un chirurgien”.
Elle n’a rien oublié des étapes de “l’enfer” qu’elle continue de subir : “Cela a commencé par une gêne sous les pieds qui m’a empêché de courir, puis les “alertes” se sont manifestées jusqu’à perdre toute sensibilité sous les pieds, les deux jambes, les bras, les mains, un ressenti de faiblesse musculaire côté droit… au point de ne plus pouvoir écrire un texto, me coiffer, éplucher des pommes de terre, au point de ne plus pouvoir marcher correctement… “.
Aujourd’hui, non sans oublier ce “médecin Carte Vitale” qui selon elle “n’a pas su diagnostiquer à temps” sa maladie, Marie* dit être “fatiguée de tout, physiquement et moralement ; ça ne (se) guérit pas, l’évolution on ne la connait pas, on me traite pour la douleur. Au fond de moi, j’ai l’intime conviction que j’ai eu les premières gênes sournoises après le vaccin, dont avant le COVID. Mon historique des visites médicales le démontre s’il le fallait”.
Chaque mois, cinq jours par semaine, Marie* doit se rendre à Montpellier, à quelque 200 kilomètres de son domicile (!), pour y être hospitalisée à Gui de Chauliac afin d’y subir des examens (perfusion d’immunoglobine). “Je suis épuisée, un peu de dépression qui s’installe, mais je reste lucide. C’est l’acceptation de la maladie qui est compliquée”.
Sa pathologie étant reconnue, Marie* a confié son affaire à Me Bruno Fita, avocat à Perpignan, ce pour entamer des poursuites judiciaires contre le laboratoire Pfizer dont le vaccin (Pfizer-BioNTech Cominarnaty) lui a été administré à deux reprises.
L.M.
*Marie est un prénom d’emprunt.

