Les participants.

A l’occasion du 70e anniversaire de la fin de la Guerre d’Indochine, la mairie et le comité du Souvenir Français de Perpignan dévoilaient les deux plaques portant les vingt-quatre noms des perpignanais morts pour la France en Indochine, liste établie par Jérôme Parilla, historien de la Section Histoire et Arts Militaire du Souvenir Français et président du comité local d’Ille-sur-Têt. Une association de reconstitueurs, « Les mobilisés », figurait derrière la stèle les silhouettes en tenue de combat des combattants d’Indochine

 

Le vétéran de Diên Biên Phu, Roland Bardot, membre du comité local d’Olette du Souvenir Français, entouré des membres de l’association des “reconstitueurs”.

 

Un conflit meurtrier sur fond de Guerre Froide

Ils furent volontaires pour défendre l’Indochine française. En effet, le 2 septembre 1945, le leader communiste Hô-Chi-Minh profita de la capitulation du Japon, dont les troupes occupaient alors l’ancienne Indochine française, pour proclamer l’indépendance du Vietnam.

En 1946, la France envoya un corps expéditionnaire reprendre possession de son ancienne colonie. Ce fut le début d’un long conflit, qui s’inscrit à partir de 1949 dans un contexte de guerre froide et s’achève en 1954, par la défaite française de Diên Biên Phu puis les accords de Genève.

Après la défaite de Diên Biên Phu (1954), les accords de Genève coupent le Vietnam en deux à la hauteur du 17e parallèle. Le Nord est laissé au Vietminh et la population a 300 jours pour faire son choix entre les deux zones. Alors que les départs du Sud vers le Nord sont rares, un véritable exode a lieu du Nord vers le Sud. Les populations fidèles à la France refluent précipitamment vers Saigon, abandonnant une grande partie de leurs biens derrière elles.

Environ un million de personnes, dont 700 000 catholiques, fuient la zone passée sous contrôle communiste. Les dirigeants de Saïgon, mais aussi les Etats-Unis avec l’opération Passage to Freedom, facilitent ce transfert.

Le général Gilles Glin énonça les vingt-quatre noms des perpignanais figurant aujourd’hui près de la stèle dédiée aux soldats français morts en extrême orient. A l’annonce de chaque nom, l’assistance répondait : « Mort pour la France ! ». Il conclut par la devise du Souvenir Français : « A nous le Souvenir, à eux l’immortalité ! ». Une minute de silence fut respectée et la Marseillaise fut chantée a cappella.

 

La présence d’un vétéran de Dien Bien Phu…

 

Trois de ces perpignanais sont tombés lors des combats de Diên Biên Phu. Lors de cette cérémonie le président du comité de Prades, Patrick Secquer, et le président du comité de Saleilles, Joël Salaun accompagnaient Roland Bardot, membre du Souvenir Français d’Olette, Officier de la Légion d’Honneur, Médaillé militaire. Chevalier de l’ordre national du mérite.

Il fut fait prisonnier lors de la bataille de Diên Biên Phu. Il survécut aux camps de la mort lente du Viet-Minh et il vit aujourd’hui à Olette avec son épouse. Comme il le confiait au général Gilles Glin : « Je n’ai jamais voulu signer leur manifeste communiste et j’ai résisté à la torture psychologique et à la torture physique : ils n’ont pas réussi à me tuer ! ».

Louis Aliot, maire de Perpignan, le salua longuement, accompagné des deux jeunes porteurs de gerbes du Souvenir Français.

 

Une participation nombreuse et recueillie

 

Louis Aliot était accompagné de nombre de ses adjoints et conseillers municipaux.

Renaud Schouver, directeur de l’ONaC-VG, le lieutenant-colonel Fabrice Chapuy, délégué militaire départemental, Jean Jacques Gondal, président du comité d’entente des associations patriotiques départementales entouraient monsieur le maire.

Les présidents de la section de la Légion d’Honneur, André Philippe Dupont-Champion, et de l’Ordre national du Mérite, Gérard Isern, étaient accompagnés de leurs porte-drapeaux.

Le général Gilles Glin, délégué général pour les Pyrénées-Orientales et président du comité de Perpignan du Souvenir Français, était entouré de ses vice-président(e)s responsable de quartiers, Arlette Renard, Chantal Bruzi, Marie-Christine Marchesi, David Tranchecoste, Edouard Gebhart, ou en charge du patrimoine mémoriel comme Norbert Zablith et de Pierre Parrat, trésorier du comité.

Plusieurs présidents et présidentes de comités locaux du Souvenir Français avaient tenu à être présents : Cabestany, Pia, Prades, Saleilles, etc.

Stéphane Artigues et Bruno Bey, porte-drapeaux encadraient les deux jeunes Akroua, de la section Pierre Bayle, et pour l’occasion, porteurs de gerbe.

Sous la conduite de Daniel Cardoit, une vingtaine de porte-drapeaux des associations patriotiques du département rehaussaient la solennité de cet événement mémoriel.

 

Lors de l’allocution du Général Gilles Glin en présence de Louis Aliot, maire de Perpignan, conseiller départemental et vice-président de la métropole Perpignan-Méditerranée (PMM)..

 

Le vétéran de Diên Biên Phu.