(Communiqué)

 

Rencontre avec les cinéastes
Nora Martirosyan et Pierre-Yves Vandeweerd

 

-“Nora Martirosyan, montpelliéraine d’origine arménienne et Pierre-Yves Vandeweerd, belge, ont choisi pour sujet le conflit autour du Haut-Karabakh : nous avons voulu croiser leurs regards sur cette zone de conflit – longtemps oubliée – parce qu’aussi bien Martirosyan que Vandeweerd cherchent l’âme humaine dans les traumatismes de guerre et ses frontières infranchissables.

 

Mardi 22 novembre à 19H – film présenté par la réalisatrice

Si le vent tombe
Nora Martirosyan, Arménie/France/Belgique, 2020, 1h40 (num.)

Un expert en aéronautique, Alain Delage, est envoyé au Haut-Karabakh pour mener un audit préalable à l’ouverture de l’aéroport de Stepanakert, la capitale. Des employés nettoient le hall, mais il n’y a qu’eux…
L’aéroport est à quelques encablures seulement de la ligne de cessez-le-feu.
Pour la réalisatrice, « le moyen d’accéder à la réalité du pays, c’était d’en passer par le cinéma de fiction ». Ainsi, le film nous plonge dans l’aspect humain d’une population en attente de la paix. Le conflit est fantomatique, mais toujours présent. Il est invisible, jusqu’à ce qu’on se rapproche trop près…

 

Jeudi 24 novembre à 19H – film présenté par le réalisateur

Inner lines
Pierre-Yves Vandeweerd, France/Belgique, 2022, 1h27 (num.)

Dans le langage militaire, les inner lines sont des itinéraires de secours qui, tout en se situant à proximité des lignes adverses, échappent aux moyens de contrôles et permettent de prendre la fuite.
Autour du mont Ararat, en Turquie et en Arménie, des messagers et leurs pigeons voyageurs parcourent ces voies parallèles, à la rencontre de communautés en prise avec les guerres. Au gré de leurs errances, ils croisent des Yézidis qui ont fui les exactions de Daech, les derniers survivants du génocide arménien, les familles endeuillées.
Le choix de Pierre-Yves Vandeweerd de tourner ces films en pellicule avec un son non-synchrone crée une vraie poétique du réel qui amène une puissance et une universalité à ce qu’endurent les femmes et les hommes dans des zones déchirées par des conflits et des souvenirs trop lourds à porter. Il rend sensible par le biais du cinéma ce qui reste en général invisible et difficile à saisir : comment l’être humain fait face à ses souffrances et doit trouver un équilibre entre mélancolie et espoir”.

 

Cinémathèque de Perpignan
Salle Marcel Oms
Arsenal, 1, rue Jean Vielledent
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