C’est une grosse affaire “politico-économique” qui atterrira (en citation directe) devant le Tribunal correctionnel de Perpignan, le jeudi 19 octobre en début d’après-midi

 

A la requête de Mme Belmaaziz (épouse Fouga) et de Juan Parra, représentées par Me Nicolas Nassier (avocat postulant), une dizaine de personnes et de sociétés, dont la plupart d’entre elles ont leur siège social à Perpignan, sont convoquées devant le Tribunal correctionnel : la SARL Logistri Méditerranée, la SAS Disma International, la SARL Logistri Interim, ou encore la SELARL FHBX* (domiciliée à Neuilly-sur-Seine dans la région parisienne).

Disma International, basée à Perpignan (chiffre d’affaires d’environ 354 millions d’€ en 2022), est une filiale du Groupe Azura**. Parmi les personnalités visées par cette procédure : Hicham Harakat, né à Casablanca (Maroc) et domicilié à Perpignan, poursuivi en sa qualité de Dirigeant de droit de la SAS Disma International.

Il leur est reproché par les plaignants, notamment : “d’avoir à Perpignan, entre le 23 juillet 2010 et le 27 septembre 2023, en tout cas sur le territoire national, et depuis temps non couvert par la prescription, commis des délits de prêt illicite de main d’oeuvre en bande organisée et de blanchiment en bande organisée”***.

Selon une source proche du dossier “cette affaire est révélatrice de la connexité entre le monde politique, économique, judiciaires et des procédés des groupes internationaux concernant l’externalisation des salarié.e.s par l’intermédiaire de sous traitants, ce afin de violer les droits des salarié.e.s et ne pas respecter les règles de sécurité”. Rien que ça !

 

L.M.

*La société FHBX est une société d’administrateurs judiciaires qui a pour cogérant Eric Sanson, administrateur judiciaire à Perpignan. Ledit Eric Sanson est aussi cité devant le Tribunal correctionnel du chef de “recel de prêt illégal de main d’oeuvre et de marchandage”…

**Le groupe franco marocain Azura est le plus important acteur de l’agro buisiness au Sahara Occidental…

***Faits prévus par les articles L.8241-1 du Code du Travail, 324-1 et 132-71 du Code Pénal et réprimés par les articles L.8243-1, L-8243-2 du Code du Travail, 324-1, 324-2 du Code Pénal.