L’Heure H est donc arrivée ! Enfin. C’est ce jour, lundi 28 février 2022, en fin d’après-midi, que chaque tribu métropolitaine siégeant dans l’hémicycle de l’Hôtel d’Agglo – qui abrite la communauté Urbaine Perpignan-Méditerranée Métropole (PMM) -, boulevard Saint-Assiscle à Perpignan, va tenter de “se” compter : il y a Les Républicains (LR), le Rassemblement National (RN), les Non Inscrits (NI)… et plus loin, très loin à l’horizon, la Gauche

 

A l’ordre du jour de ce rendez-vous loin d’être galant : le vote du Budget et, surtout, la destitution programmée (mais non entérinée et non acquise d’avance), du sulfureux maire du Barcarès, Alain Ferrand (Divers Droite), en sa qualité de Premier vice-président de PMM.

Deux dossiers, deux affaires en cours, sur lesquels le président de PMM Robert Vila (LR), par ailleurs maire de Saint-Estève et conseiller départemental, est attendu au tournant par ses ouailles, ses sbires, ses amis, ses ennemis et, l’essentiel pour lui, les gentils de tous bords.

Si d’aventure il n’obtenait pas de majorité – pour valider son budget… et se séparer de l’encombrant M. Ferrand ; les deux étant intilui smement liés -, ses jours, ou plutôt ses semaines, à la tête de l’institution, pourraient être menacés ; certains dans son proche entourage présidentiel allant jusqu’à confier qu’il pourrait même jeter l’éponge lui-même, face à une situation devenue ingouvernable.

Logiquement, s’agissant du Budget, Robert Vila devrait pouvoir compter sur son groupe LR, sur celui des Non Inscrits. Le groupe RN – emmené par le puissant (ici en nombre d’élus) maire de Perpignan, Louis Aliot -, se contentant de s’abstenir.

Concernant la destitution envisagée du sieur Alain Ferrand de son poste – sans fonctions depuis le précédent conseil communautaire puisque toutes ses délégations lui avaient été retirées, mais avec indemnités -, comme souvent avec lui, la tâche risque d’être des plus ardues, plus difficile, plus compliquée en tous les cas, à assurer.

Hier encore, à la sortie de la messe, le RN de Louis Aliot ne s’était pas déterminé, du moins officiellement, sur la stratégie à adopter. Le Chef himself souhaitant, personnellement, ne pas vouloir prendre part au vote, “afin de laisser les z’amis de M. Ferrand laver leur linge en famille, c’est une affaire qui les concerne”… C’est un point de vue qui pourrait tenir la route. Après tout…

C’est donc dans les propres rangs du Président Vila que “l’affaire en cours” (au plan politique comme au plan judiciaire d’ailleurs), devrait se jouer. “Auront-ils les cojones ?”, s’émeut ironiquement un élu NI.

On sait déjà que Jean-Marc Pujol (LR), ancien président de PMM et ex maire de Perpignan, fera une déclaration solo & solennelle pour apporter son soutien à… Alain Ferrand. “Ce serait de sa part la moindre des choses, car le maire du Barcarès a embauché (il y a un mois de cela) son ancien Directeur de Cabinet et ami, Michel Sitja, confie un conseiller communautaire perpignanais de son groupe, mais qui affirme qu’il “ne le suivra pas sur ce terrain là”.

D’autres espèrent encore qu’Alain Ferrand prendra le taureau par les cornes et décidera de lui-même de démissionner de son poste de Premier vice-président de PMM, au plus tard deux minutes avant que la question de son vote soit posée… “C’est aussi ça l’Honneur d’un homme” !

Le scrutin s’effectuant à bulletins secrets, il sera impossible de savoir qui a voté pour quoi et comment. Même en faisant appel à l’ordinateur le plus puissant, le plus intelligent, il sera impossible de croiser les bulletins pour en déterminer la source, l’origine et, en l’occurrence ici, le choix. Et c’est tant mieux ainsi : “On peut apprendre à un ordinateur à dire “Je t’aime”, mais on ne peut pas lui apprendre à aimer” (sic Albert Jacquard, biologiste, généticien, scientifique).

 

L.M.