Hier soir, en conseil communautaire de la communauté Urbaine Perpignan-Méditerranée Métropole (PMM), s’est peut-être joué l’avenir du festival Les Déferlantes Sud de France, à savoir son maintien sur le territoire roussillonnais…

 

Deux communes, Le Soler et Toulouges, se sont positionnées depuis quelques jours pour accueillir Les Déferlantes Sud de France. Deux communes faisant partie de la métropole Perpignan-Méditerranée (PMM).

Deux communes dont les maires, respectivement Armelle Revel-Fourcade et Nicolas Barthe, ont très officiellement, hier soir, en Conseil communautaire qui se déroulait dans l’hémicycle de l’Hôtel de l’Agglo*, boulevard Saint-Assiscle à Perpignan, ont exprimé le voeu de voir se créer une “Union sacrée pour un projet de territoire”, ce dans le cadre de l’organisation in muros de la prochaine édition du festival (juillet 2023).

Vous l’aurez compris, cette Union sacrée se concrétiserait évidemment via un passage de PMM à la caisse ! Pour financer l’organisation d’une manifestation privée… Certes, rien ne l’interdit. Rien d’illégal à cela. Dans le passé, Les Déferlantes ont été soutenues par des partenariats publics historiques, au point d’être rebaptisées “Les Déferlantes Sud de France” lorsque la Région Occitanie/ Pyrénées-Méditerrannée a décidé en échange de mettre un pied dans le festival, c’était à Argelès-sur-Mer (au Château Valmy), puis l’an passé encore à Céret (au Château d’Aubiry).

Seulement voilà, aujourd’hui la donne est totalement différente, le contexte également et, visiblement, nos “deux perdreaux de l’année” – l’expression vient d’un délégué qui assistait hier soir au Conseil communautaire -, auraient sous-estimé grandement les conséquences de leur demande d’engagement de la part de la Métropole. “En effet, poursuit notre élu spécialiste en noms d’oiseaux, soutenir financièrement Les Déferlantes serait un mauvais signal envoyé aux autres communes membres de PMM qui organisent sur leur territoire des festivals de même ampleur. Je pense là notamment à l’Electrobeach au Barcarès, au Live in Campo à Perpignan, etc.-etc. La communauté Urbaine en a-t-elle les moyens ? Très franchement, je pense que non. Les priorités économiques du moment sont ailleurs”.

In fine, il appartient donc désormais au président de PMM, Robert Vila (LR/ Les Républicains), par ailleurs maire de Saint-Estève et conseiller départemental, de décider et, surtout, de convaincre sa majorité.

Sa décision sera d’autant plus scrutée, évaluée, et surtout très intéressante, que le siège social de La Frontera Production, société organisatrice (organisme à but non lucratif) des Déferlantes Sud de France se situe à deux pas du Théâtre de l’étang, à Saint-Estève…

 

L.M.

*Parallèlement, hier soir, au même moment, Michel Coste, maire de Céret, réunissait en tant que président de la communauté de communes du Vallespir un Conseil communautaire pour faire le point sur la situation (voir notre article ci-dessous).