-Dès son retour à Paris, le général de Gaulle décréta la dissolution des unités FFI et le retour dans leurs foyers des résistants français et étrangers. Or, nombre de dirigeants de la Résistance intérieure était pour l’intégration des unités FFI dans la 1re Armée française. C’est ce que dit Gilbert de Chambrun, le chef des FFI du Languedoc-Roussillon au général de Lattre lors de sa visite à Montpellier, le 1er septembre 1944. Puis, ce dernier continua sa route jusqu’à Perpignan car la situation à la frontière espagnole inquiétait le gouvernement provisoire
L’évolution de la situation militaire amena le général de Gaulle à revoir sa position. Les unités FFI furent envoyées renforcer la 1ere Armée bloquée dans la trouée de Belfort, assiéger les « poches de l’Atlantique » et garder la frontière espagnole. C’est ainsi qu’avec les Français et Espagnols des FFI des Pyrénées-Orientales et du Languedoc furent constitués des bataillons de sécurité chargés de surveiller la frontière.
Mais, les guérilleros espagnols qui avaient largement participé à la libération du Sud-Ouest de la France, n’envisageaient d’arrêter leur combat qu’à la chute de Franco et au rétablissement de la République. D’où l’afflux de guérilleros tout le long de la frontière (il y en eut plus de 1 600 dans notre département) en vue d’une opération visant à libérer, dans un premier temps, une portion du territoire espagnol. Pour appuyer l’invasion du Val d’Aran lancée le 18 octobre, des opérations de diversion se déroulèrent du Pays basque au Vallespir.
À la suite de l’échec de l’offensive du Val d’Aran et au repli des guérilleros loin de la frontière, les anciens FFI français des Pyrénées-Orientales regroupés au sein du I/24 RIC reconstitué (le 24e RIC était historiquement cantonné à Perpignan) furent envoyés, fin décembre 1944, à Strasbourg participer à sa défense.
C’est cette page complexe et peu connue de notre histoire que Georges Sentis, Docteur de l’Université de Montpellier, évoquera le mercredi 4 décembre, à 14H 30 au Centre départemental de Mémoire, 2 rue de l’Académie à Perpignan.