Les porte-drapeaux.
Le 23 octobre 1983, dans un Liban ravagé par la guerre depuis huit ans, cinquante-huit parachutistes français furent assassinés dans l’explosion du Drakkar, du nom de l’immeuble de huit étages où était installé un des cantonnements français de la Force multinationale de sécurité à Beyrouth (FMSB)
La préparation et l’exécution de l’attentat ont été attribuées par les États-Unis au Hezbollah libanais, créé une année plus tôt, tandis que la République islamique d’Iran était présentée comme le commanditaire, en coordination avec l’Union Soviétique qui voyait en la FMSB une émanation de l’OTAN). L’année 2024 aura été marquée par l’élimination d’Ibrahim Aquil, numéro 2 du Hezbollah, instigateur de l’attentat, par les forces israéliennes… quarante-et-un ans après !
La FMSB, créée en septembre 1982 par l’ONU à la demande du gouvernement libanais, était chargée de protéger la population civile libanaise et d’aider le président Amine Gemayel et l’armée à restaurer leur autorité. Les effectifs comprennent essentiellement des troupes américaines, italiennes et françaises. Ces dernières atteignent 2 000 militaires, dont de jeunes appelés volontaires à compter de mai 1983…
Encore aujourd’hui, le 23 octobre 1983 reste la journée la plus meurtrière pour l’armée française depuis la fin de la guerre d’Indochine en 1954.
Elle a été commémorée, ce mercredi 23 octobre, à 11H, par une émouvante cérémonie à la Maison du Combattant à Perpignan.
Parmi les autorités présentes on notait la présence de Xavier Beaudry, conseiller régional, d’André Bonet, adjoint au maire, représentant Louis Aliot maire de Perpignan, d’Edouard Gebhart et David Tranchecostes, conseillers municipaux et vice-présidents du comité de Perpignan du Souvenir Français, de la représentante de Renaud Schouver, directeur de l’Office national des combattants pour les Pyrénées Orientales, du représentant du lieutenant-colonel Chapuy, délégué militaire départemental, de madame le lieutenant-colonel représentant le colonel commandant la gendarmerie des Pyrénées Orientales, du général Gilles Glin, délégué général du Souvenir Français.
Il était accompagné de Norbert Zablith, vice-président en charge du patrimoine mémoriel du comté de Perpignan, de Jacques Jourda, président du comité de Saint-André, de Jacques Bonafos, vice-président du comité de Claira, de Charles Higuero, vice-président du comité d’Elne Montescot, d’Alain Roméro président du comité de Pia, de Raymond Maillol, président du comité d’Argelès-sur-Mer, de Jacques Knecht du comité de Pia, et de leurs porte-drapeaux.
De nombreuses associations patriotiques étaient aussi représentées avec leurs porte-drapeaux, ainsi que l’ordre national de la Légion d’Honneur par son président départemental, le contrôleur général Jean Pierre Salle-Mazou.
Lors de son allocution, Daniel Cardoit, président départemental de l’Union Nationale des Parachutistes a rappelé que ce jour-là , deux attentats avaient visé la FMSB à quelques minutes d’intervalle. Avant celui contre l’immeuble Drakkar perpétré entre 6H 20 et 6H 25 – l’heure varie selon les témoignages – un kamikaze du Hezbollah lança son camion piégé contre le quartier général de l’armée américaine, situé dans le secteur de l’aéroport international de Beyrouth. L’attentat-suicide fit 241 morts dont 220 marines, soit pour les États-Unis le bilan le plus meurtrier en une seule journée depuis la bataille d’Iwo Jima, lors de la Seconde Guerre mondiale.
Une stèle fut dévoilée, deux gerbes furent déposées par les élus présents et le président de l’Union Nationale des Parachutistes ; une minute de silence fut observée ; et une Marseillaise fut chantée a cappella et conclue cette cérémonie.
Edouard Gebhart et David Tranchecostes, conseillers municipaux et vice-présidents du comité de Perpignan du Souvenir Français.