Ce samedi 12 avril, à partir de 8H 45, au Palais des congrès Georges-Pompidou de Perpignan, la Fédération départementale des chasseurs tient son assemblée générale annuelle. Environ 6 000 adhérents recensés dans les 226 associations communales de chasse agrées (ACCA) que compte le département des P-O, sont concernés. L’ambiance promet d’être électrique, pour le moins. Sauf que ce n’est pas des écologistes, d’hommes politiques, des “anti-chasse”, de riverains excédés, d’agriculteurs, que la polémique et/ ou la controverse pourrai(en)t surgir, mais plutôt en interne, intra-muros, des chasseurs eux-mêmes 

 

–“ça pourrait chauffer !”, pronostique un chasseur. L’ambiance pourrait rapidement devenir inflammable. Si, à priori, il ne s’agit pas de pointer du doigt les chasseurs dans l’exercice de leur loisir en pays catalan, en revanche ce serait au niveau du fonctionnement, de la gestion, de la gouvernance, des dirigeants, que “ça coincerait”, avec des tensions et un climat délétère qui se traduisent par des démissions, la saisie du Conseil des prud’hommes, des auditions… “Comble de l’ironie, confie un autre chasseur, c’est la fédé qui se retrouve dans le viseur !”.

Mais à ce stade là, il est bon de rappeler et de le préciser avec insistance qu’il s’agit d’une simple enquête préliminaire, à savoir qu’il n’y a pas eu la moindre garde à vue.

Nul doute, par un souci de transparence évident, que l’équipe dirigeante de la fédération départementale de chasse 66 trouvera ce samedi matin les arguments nécessaires, pour balayer d’un revers de main toute défiance, suspicion.

Comme nous l’évoquions dans un précédent article, publié le 25 mars dernier, deux administrateurs de la fédération départementale de chasse – et non les moindres -, Philippe Solès et Diego Martin, ont récemment démissionné.

Des démissions qui s’enchaînent et succèdent à des épisodes de “burnout” parmi le personnel… dont certains soupçonneraient, sans toutefois en apporter la moindre preuve à charge à ce jour, “des lignes comptables incontrôlées”, là où d’autres encore auraient soi-disant relevé “des anomalies”, il semblerait. Il convient donc d’être très prudent.

Faut-il voir là-dedans la conséquence du départ à la retraite du directeur de ladite fédération, qui s’apprêterait à tourner la page, justement ce samedi 12 avril, lors de l’AG ? En coulisses, la rumeur gravite autour du montant de la gibecière administrative : une récompense qui soulignerait son engagement, certes, mais qui pourrait aussi susciter des débats…

–“Bonne retraite à lui et bonne assemblée générale !”, prédit un chasseur sachant chasser. Que doit-on en conclure ?

 

L.M.