Enième incident et rebondissement au théâtre de L’Archipel de Perpignan : un problème d’étanchéité qui pourrait mettre entre parenthèses, en partie, la prochaine saison culturelle du célèbre site culturel

(photos @Frédéric Vennarecci – avec l’aimable autorisation de la Ville de Perpignan)

 

Ce devait être – selon l’EX, Jean-Paul Alduy, ancien maire-sénateur de Perpignan et cofondateur de la communauté Urbaine Perpignan Méditerranée Communauté d’Agglomération/ PMCA – le phare culturel de la Catalogne Nord, le point de repère culturel du Roussillon, la Tour Eiffel de Perpignan… Aujourd’hui, le théâtre de L’Archipel accumule déboires et péripéties. Et au fil des ans, l’adition promet d’être particulièrement salée.

A ce jour, le bilan du fonctionnement de ce qui demeure, vu de l’extérieur, un exploit architectural unanimement reconnu, admiré – et controversé également – n’est pas joli-joli, force est hélas de le constater :

D’abord, il y a les Espagnols, qui ne sont jamais venus, ou presque, car si peu nombreux, assister aux divers spectacles, pourtant souvent donnés en langue catalane. Jean-Paul Alduy, qui pendant ses différents mandats a perdu le nord pour ne privilégier que le sud (on voit ce que cela donne aujourd’hui avec le TGV), avait beaucoup misé sur la clientèle barcelonaise, allant jusqu’à (presque) “archipelliser” la fière capitale catalane dans ses ambitions territoriales virtuelles, délaissant définitivement l’autre clientèle dite “de proximité” à savoir de Toulouse et Montpellier, touristiquement parlant. Le constat est amer, plutôt.

Ensuite, il y a désormais le malaise exprimé par les salariés du site, et qui met au grand jour des difficultés quotidiennes dans l’accomplissement des tâches professionnelles ; des employés qui seraient stressés par une Direction de plus en plus exigeante, voire “inhumaine” dans son approche sociale.

Ensuite, toujours, il y a une gouvernance qui tangue – observée de l’extérieur en tout cas et au travers d’articles parus dans les médias locaux -, et dont le prochain conseil d’administration (programmé au mois de novembre) promet d’être pour le moins houleux, agité.

Enfin, on apprend que de sérieux problèmes d’étanchéité touchent maintenant la structure du “babybel” – ainsi surnommé par l’opinion publique perpignanaise – sans pour autant que les défaillances techniques constatées ont pu être globalement cernées.

Seul bémol dans ce qui s’apparente de plus en plus à un “fiasco” : le bâtiment serait encore couvert par la garantie décennale de l’assurance du constructeur (les Ets. Fondeville). Ouf !

 

L.M.

 

Le fameux “babybel” que seule la pluie grignote !