Des plaisanciers dénoncent : “Sous couvert d’un arrêté préfectoral, Saint-Cyprien serait le seul port du littoral roussillonnais où les plaisanciers n’ont pas accès à de l’eau potable et sanitaire”

 

 

“En 2020, rappellent les plaisanciers, l’Observatoire des services publics d’eau et d’assainissement estime que chaque Français utilise en moyenne 149 litres d’eau potable par jour, soit une consommation domestique de 54,3 m3 par habitant et par an. On est sur 7 m3 par an et par bateau en moyenne. Et cette moyenne prend en compte la consommation d’eau pour des lavages qui n’ont été interdits qu’à partir du mois d’août. Une vraie surveillance de la mise en place de cette interdiction aurait été plus judicieuse que cette mesure aussi crétine qu’ inefficace car pour nos besoins sanitaires nous continuons à consommer de l’eau et peut être même plus car en allant aux sanitaires nous faisons maintenant nos besoins dans de l’eau potable, alors qu’avant nous les faisions dans de l’eau salée…”.

“Pourquoi, interpellent ces mêmes plaisanciers, alors que la consommation d’eau des ports de plaisance est anecdotique (29k€ en 2022 pour Saint-Cyprien et 2 400 anneaux), les plaisanciers se voient transformer contre leur grès en parangon de vertu par des politiques avides de lumière ?”

Ils poursuivent : “Car on nous a coupé l’accès a l’eau potable sur les pontons, nous obligeant tous les week-ends à nous transformer en bêtes de somme pour remplir nos réservoirs et pouvoir utiliser nos bateaux habitables au même titre qu’un camping-car ou qu’un mobil-home (qui eux ont conservé un accès à l’eau sans contrainte)…”.

 

Dans la foulée, une plaisancière en colère a saisi le préfet des P-O…

 

Monsieur le préfet, L’arrêté parle de ne pas avoir “d’eau en accès libre sur les pontons”. La mise en Å“uvre d’une solution acceptable est de la responsabilité des autorités portuaires comme indiqué dans l’arrêté. Mais c’est quand même à vous de contrôler la façon dont votre arrêté est appliqué afin qu’il n’y ai pas de ruptures d’égalité entre les citoyens, non ?

Les ports ont choisi une solution drastique qui nous prive de l’utilisation de nos bateaux qui sont je le rappelle, habitables au même titre qu’un mobil-home ou un camping-car.

Je m’explique : un camping car peut se déplacer en cas de vent pour faire le plein de son réservoir, nous non… Et je suis sûre que les mobil-homes, bien qu’ayant accès dans les campings à des sanitaires communs et des points d’eau commun ne se verront pas couper l’eau et n’auront pas a aller remplir des bidons pour faire la vaisselle ou la toilette des enfants.

Pourquoi ce deux poids, deux mesures ?…

Ou plutôt pourquoi mettre nos bateaux habitables au même régime que les bateaux “promenade”, non habitables ?

Je suis consciente qu’il faut faire des économies d’eau. Nous n’avons pas lavé notre bateau depuis début août. Ce qui a pour conséquence un défaut d’entretien notamment des inox et une détérioration plus rapide que la normale de certains éléments mais nous l’acceptons car nous devons faire des efforts. Nous consommons moins de cent cinquante litres d’eau par week-end de présence et nous sommes quatre.

Je trouve que les modalités qui ont été choisies pour mettre en place les restrictions sont disproportionnées et pas en prise avec la réalité de l’utilisation que je fais de mon bateau.

Ouvrir l’eau une à deux heures par jour que sur les quais des bateaux habitables, pour juste nous laisser le temps de remplir nos réservoirs étaient une autre solution.

Certes, elle demande un peu de travail mais après tout nous payons pour un service, il suffit d’adapter le service aux circonstances, mais c’est une solution qui ne nous mettrai pas en danger, ni nous ni nos bateaux lors du chaos qui ne manquera pas de se produire lorsque trente bateaux à la fois voudront faire de l’eau en zone technique. Solution qui nous permet de continuer à profiter de nos bateaux habitables, même les week-ends de tramontane ou de vent d’est au même titre que les gens peuvent continuer à profiter de leur camping-cars, de leur mobil-homes…

Monsieur le Préfet, vous êtes garant du respect de notre devise : Liberté, Égalité, Fraternité. Où est l’égalité de traitement dans cette situation ? Nous ne sommes pas des sous-citoyens. Nous ne méritons pas un tel manque de respect et un tel mépris des autorités portuaires. J’espère une réponse de votre part autre que : “les autorités portuaires décident”…

L.M.