Michèle Martinez, députée de la IVe circonscription des P-O : “Je me suis engagée à suivre le dossier du Centre Hospitalier de Thuir : voici un point d’étape. Je ne lâche rien, car l’accès aux soins, pour tous, partout sur le territoire, est un droit !”.
Michèle Martinez (RN), députée de la IVe circonscription des P-O, était présente, hier, mercredi 23 juillet, au Centre hospitalier spécialisé Léon-Jean Grégory de Thuir, ce afin de rencontrer sa directrice, Fabienne Guichard et le Docteur Zekhnini, chef du pôle enfants et adolescents, ainsi que Mme Mach, cadre supérieure de santé du pôle, et M. Dancoisne, directeur adjoint référent pôle enfants et adolescents.
Cet échange à l’hôpital faisait suite à mon intervention auprès de l’ARS (Agence Régionale de la Santé) et du ministère de la santé concernant la fermeture estivale des urgences pédopsychiatries.
–“Je tiens tout d’abord à souligner que les équipes médicales font un travail remarquable, a précisé d’entrée Mme la députée. L’équipe mobile de professionnels, par exemple, permet de déployer des consultations avancées directement sur le terrain, au plus près des enfants et des familles”.
L’hôpital de Thuir joue un rôle essentiel dans la prise en charge de la santé mentale dans le département, notamment en pédopsychiatrie et plus largement dans le maintien d’un accès aux soins pour tous, en milieu rural comme urbain.
Pourtant, la situation y serait particulièrement alarmante : manque de personnel, problème de recrutement avec dix postes à pourvoir, dont cinq en pédopsychiatrie.
Le service de pédopsychiatrie est particulièrement en tension. Alors que les troubles psychiques chez les enfants et adolescents explosent ; il n’y a pas assez de professionnels formés pour y répondre.
Face à ses difficultés, les responsables du Centre hospitalier et la députée ont abordé plusieurs sujets :
-Permettre la formation de terrain pour accueillir les internes et les docteurs juniors.
-Le manque de professionnels dans le secteur de la pédopsychiatrie, avec un seul médecin pédopsychiatre à Thuir, et la problématique de recrutement.
-Les causes de la fermeture du service pédopsychiatrie au mois d’août suite à mon intervention auprès du ministre de la santé.
-Permettre l’embauche durable de professionnels dans le secteur psychiatrique, aujourd’hui en grave pénurie.
Le département des Pyrénées-Orientales est particulièrement touché avec un taux de pauvreté élevé, une proximité de la frontière, des problématiques liées à la toxicomanie, une sur-occupation chronique de l’hôpital de Thuir… ainsi qu’un enchevêtrement des problématiques psychiatriques et judiciaires.
-“Au-delà de ces problèmes, a précisé Michèle Martinez, qui n’incombent pas aux équipes médicales, je tiens cependant à souligner des problèmes endémiques au système de soins français qui font crever l’hôpital public : une sur-administration qui ne sert à rien voire qui pourrit la vie des soignants, une gestion comptable de la santé qui, en plus d’être injuste, est inefficace. Je l’ai d’ailleurs écrit en tant que tel au ministre de la Santé et au Directeur de l’ARS-Occitanie. La santé mentale ne peut plus être le parent pauvre de notre système de soins. Elle concerne chacun d’entre nous. Nous devons déstigmatiser la pédopsychiatrie, favoriser une vraie prise de conscience collective et faire de la santé mentale une réelle priorité nationale, à la hauteur de l’enjeu. Je remercie le ministre de la Santé et l’ARS qui ont eu la courtoisie de réponse à mes interpellations : je comprends que tout n’est pas simple, je respecte comme tout médecin le ministre qui a expérimenté les problèmes de notre système de santé au plus près du terrain, mais la situation est loin d’être satisfaisante. Je le répète, je ne relâcherai pas mon attention dans ce dossier ! Moins d’administration, moins de gestion comptable à la petite semaine : la santé pour tous, même pour les ruraux, mêmes pour les habitants des petites communes ! C’est la promesse de notre modèle républicain !”.