*« Pour être libre dans ce monde, il faut être craint. Pour être craint, il faut être puissant »
(Emmanuel Macron)
Par Claude Barate, universitaire, député honoraire

 

 

-“C’est avec plaisir, émotion et une fierté certaine que, comme tous les ans, j’ai regardé le défilé du 14 juillet

 

Il faut dire que ce défilé est magnifique. Il est agréable et réconfortant de voir défiler au travers des écrans, celles et ceux qui jour après jour, nuit après nuit, sont engagés pour garantir notre sécurité et celle de la France. J’étais heureux de voir cette ferveur populaire, qui montre que l’esprit patriotique n’est pas perdu et que françaises et français sont soucieux de préserver leur bien commun, la Nation.

La nation, il en a été question la veille dans le long discours insipide d’Emmanuel Macron. Je n’en contesterai pas le fond.

Mais pourquoi annoncer, à grand renfort de communiqués, des annonces essentielles, pour finalement avoir la répétition de ce que l’on connait depuis longtemps.

Je dois avouer quand même que, j’ai été content de l’entendre parler de la Nation française et de la nécessité qu’elle a de se défendre face aux périls du monde nouveau.

J’ai entendu tous ses arguments, ceux qui montrent combien la France a eu de la chance d’avoir un président comme lui. Heureusement qu’il était là.

Que De Gaulle ait créé la dissuasion nucléaire et que tous les présidents qui ont suivi, l’aient confortée, est certes important mais pas autant que son action. Heureusement qu’il était là !

Je l’ai même entendu donner des instructions à François Bayrou pour qu’il augmente sans creuser l’endettement le budget des armées. Faites ce que je dis, mais pas ce que je fais !
François Bayrou aurait préféré sans doute qu’on lui donne moins de conseils en terme de Défense mais trouver plus d’argent dans les caisses de l’Etat…

Bref, j’aurais pu écouter en somnolant comme d’habitude, lorsqu’une phrase a surgi qui m’a tenu en éveil.

Le Président venait de dire que « Pour être libre dans ce monde, il faut être craint. Pour être craint, il faut être puissant ».

Je n’ai pas été le seul à être réveillé par ces paroles puisque la presse a largement repris la phrase.

L’idée est forte mais juste. Elle n’est pas nouvelle, mais elle n’a pas besoin de l’être, tellement elle est évidente.

De Gaulle l’avait déjà relevée. Il avait même ajouté que face à un adversaire agressif, il ne fallait jamais reculer, sauf à le rendre encore plus agressif.

Bien sûr, je préfère, et de beaucoup, le respect d’un droit international à celui des rapports de force. Mais quand les adversaires ne veulent comprendre que ce dernier, alors, il faut savoir faire face.

Qu’Emmanuel Macron constate cette situation ne me gène pas. Bien au contraire.

Mais j’aurais préféré qu’il ne lui faille pas près de dix ans pour le découvrir.

Cela lui aurait évité d’affaiblir la France, lorsqu’il a été en Algérie proclamer le crime contre l’humanité d’une France colonisatrice.

Cela, l’aurait empêché de l’affaiblir en déclarant qu’il n’y avait pas de culture française et qu’il fallait réécrire l’histoire de la France.

Cela lui aurait permis de refuser la soumission face à une Algérie qui visiblement ne peut exister que dans une attitude anti-française.

C’est le résultat, un système autoritaire et bureaucratique qui occupe le pouvoir dans un pays riche en potentialités agricoles, industrielles et minières.

Que les personnes d’origine algérienne qui ont quitté leur pays pour tenter leur chance en France, comparent les modes de vie et qu’elles choisissent ! C’est ce qu’Emmanuel Macron devrait leur dire.

Pourquoi ne le fait-il pas ? Pourquoi rester muet face aux agressions du pouvoir algérien ?

Cet appel à la puissance montre-t-il un changement ?

On pourrait l’espérer…

Mais alors se pose une autre question : aura-t-il fallu près de 9 ans pour qu’il découvre le chemin de la vérité ?

Si c’est le cas, si le mal n’est pas dans l’indécision du « en même temps », mais dans un trop long apprentissage du réel, alors il ne faudra pas se tromper en 2027.

Il faudra choisir un homme de conviction et d’expérience.

La France ne supporterait pas une 3e erreur”.

 

Claude Barate, universitaire, député honoraire