Acte 3/ chronique d’un chaos économico-touristico-climatique annoncé dans le département… face à l’inaction et l’irresponsabilité des élus politiques, consulaires, des banquiers et autres décideurs

 

Les années se suivent… et se ressemblent. Nous avons eu 306,9 mm de précipitations en 2022. En 2023, nous venons de battre ce record sans précédent, il n’est tombé que 245 mm de pluie sur notre littoral, soit deux fois moins que les précipitations enregistrées ces dernières décennies. Les quelques centimètres de pluie de début d’année ne changeront pas grand-chose. Les sols sont asséchés par la tramontane.

Rien n’ira plus en profondeur si les précipitations ne durent pas plusieurs jours consécutifs…  ce que nous vivons au quotidien est dramatique « quand on creuse en profondeur,  jusqu’à cinquante centimètres c’est de la poussière ».

Cela doit nous inciter à agir sur le long terme, car sans arrosage nos terres agricoles ne ressembleront  plus à rien « elles sont peler comme un désert, chaque nouvelle pluie ne fait que coller la poussière! ».

Face à cette crise sans précédent certaines banques ont mis des cellules de crise en place « sauf la plus agricole du toute, alors que personnes ne s’en indigne, allez comprendre ! » ?

 

 

« Allons-nous rester passif et apathique alors que ce phénomène devient durable ? »

 

Les successions de canicules, la sécheresse et les températures de l’automne dernier ont occasionné de nombreux dérèglements. 

Fin novembre, plusieurs centaines de hêtres de la Massane faisaient éclore leurs feuilles. Cette forêt, la plus ancienne est une relique de l’ère glaciaire. Elle casse, elle meurt de partout, elle s’est fragilisée  « se sentant très seul, démunis les plus concernés se désespèrent… ».

A La Ferme de Découverte Saint André, nous avons déjà perdu une centaine d’arbres.

Certains disent qu’il s’agit de « L’Appel de la forêt » et que nous devrions agir. D’ailleurs ce samedi 13 janvier – article relayé par le site Ouillade.eu -, au départ de la Massane, il y aura une grande traversée de la France, en soutien à toutes les initiatives déjà prises pour obtenir l’arrêt immédiat des pesticides.

Notre dérèglement climatique a plusieurs causes et les initiatives commencent à émerger pour tenter de sensibiliser au phénomène catastrophique que subissent la nature et le vivant.

 

« Continuons d’être fier de là où nous vivons, mais maintenant il faut agir ! »

 

 

Soyons à même de proposer des solutions. Nous pouvons dupliquer ce qui se pratique ailleurs et surtout faire beaucoup mieux !

Si la désalinisation doit être la solution (sans aucun jeu de mots) nous devons surfer sur cette vague.

Utilisons des énergies renouvelables pour valoriser la saumure. Utilisons des méthodes innovantes afin de rendre le processus écologique.

Dans beaucoup de pays bien plus impactés que nous, le manque d’eau est partiellement compensé par le dessalement de l’eau de mer. Néanmoins, pour continuer d’être des écolos fidèles à nos valeurs (soi-disant le département le plus Bio de France), nous allons devoir valoriser la saumure.

Ça va aussi être le bon moment pour encourager certains industriels à collecter et traiter la saumure plutôt que de la dispersion dans la mer. Par ricochet, nous pourrions rendre le processus plus rentable sur le plan économique, et surtout moins dangereux pour l’environnement !

Les entreprises du littoral qui utilisent le sel en grande quantité ne manquent pas : « que ce soient les anchois de Collioure, la conservation des olives, la production de sel de mer ou la fabrication de charcuteries et autres salaisons”.

 

 

Transformer la saumure en produits réutilisables ?

 

 

Pour tenter de résoudre ce problème, des chercheurs ont imaginé un dispositif pour convertir la saumure, et trouver un nouvel usage aux produits chimiques qu’elle contient.

Leur solution est basée sur la technologie de séparation électrochimique de l’eau, qui utilise l’énergie électrique pour diviser la saumure en ions sodium chargé positivement et en ions chlorure chargés négativement. Ces ions se combinent ensuite avec d’autres éléments pour former de l’hydrogène, de l’hydroxyde de sodium et de l’acide chlorhydrique.

Si nous prenions à bras-le-corps cette volonté d’agir, nous éviterions  le pire.

Les solutions ne manquent pas, pour faire de notre territoire un département vertueux.

Cela fait des années que nous devrions faire venir Gunter Pauli, le Steve Jobs de l’économie bleue. Personne ne semble prendre ça au sérieux « Dommage !!! ».

https://youtu.be/YYxEfhM10xs?si=jc2vof3Q0hxa3Vy

*Hubert Levaufre, la Ferme de Découverte Saint-André, vice-président de l’OTI Pyrénées-Mediterranée