Après avoir prétendu que Trainbus était illégal, ils ont pourtant fini par emprunter l’idée et dégager l’entreprise pionnière !

Les négociation avec les anciens clients de Trainbus ont commencé :

Comme pour les grosses métropoles la commande publique des transports d’Argelès-sur-Mer, la DSP (Délégation de Service Public) a été attribuée à une multinationale : « C’est le groupe franco-québécois Keolis*, seul et unique participant, qui a donc (r)emporté ce marché au détriment de la PME locale Trainbus qui ne pouvait bien entendu pas lutter…».

Et cela à partir d’une idée construite de toute pièce par cette entreprise locale et familiale, Trainbus, qui depuis trente-cinq ans a pris tous les risques et tenu ses engagements pour parvenir à transporter, sur une saison, plus de personnes que ne transporte le bus à 1 €uro sur l’ensemble du département des P-O, pendant toute une année.

Tout ça s’est fait dans des conditions bizarres avec, peut-être, pesteront certains, beaucoup d’argent public au profit d’une multinationale ? Car si d’aventure cela ne fonctionnait pas, la Municipalité s’engagerait à racheter tous le matériel roulant.

Quizz de comment utiliser l’argent public pour réaliser du transport privé qui existait déjà, alors que cela ne coûtait pas un centime aux Argelésiens ?

Ça semble insensé, alors que la Municipalité a déjà fait la preuve de son incapacité à gérer ses deux nouveaux minibus électrique (Le petit Argelésien aurait déjà coûté plusieurs centaines de milliers d’euros en seulement deux années d’exploitation).

Comment, dans de telles conditions, assumer le fonctionnement des Trainbus… si Keolis venait à se retirer ?
Et, enfin, pourquoi avoir prétendu que c’était illégal pour Trainbus et que ça le devienne, légal, pour Keolis !

Pour comprendre pourquoi à Argelès tout est naturel, il suffit de lire le livre La Révolte d’Atlas** et cela alors que l’illégalité de Trainbus a toujours été démentie par la Préfecture des P-O et par une procédure juridique qui a déjà condamné en première instance la Municipalité d’Argelès-sur-Mer à indemniser l’entreprise Trainbus.
Le coût de toutes ces procédures risque d’être considérable.

La société Trainbus serait-elle relégué au panier des vielles chaussettes, parce qu’un élu aurait décidé de la faire disparaître ?

Vingt-quatre élus de bon sens peuvent-ils cautionner ce qui semble insensé ?

Le maire aurait-il dans ce projet un quelconque intérêt personnel ? Car pourquoi reproduire de manière coûteuse ce qui coutait zéro ? Tout ça pourquoi ? Ce sont là autant de questions qui traversent la population argelésienne, tellement la finalité du projet semble incompréhensible.

Par ricochet, plusieurs hébergeurs et prestataires, dont la Ferme de Découverte de Saint-André, nous nous retrouvons sans solution.

Rien n’est clair, car si des mesures sont parfois prises pour faciliter l’accès des PME à la Commande publique, jusqu’ici dans ce cas précis rien n’a été fait dans ce sens. D’ailleurs, moi-même en tant que prestataire, comme bon nombre de mes collègues, nous n’avons été conviés à aucune négociation, alors que chaque année j’investissais 30 000 € dans ce mode de transport collaboratif… Trouvez-vous ça normal ?
On peut être en droit de s’interroger légitimement : « Pendant combien de temps encore, les vingt-quatre élus de la Majorité municipale d’Argelès-sur-Mer donneront-ils leur bénédiction ? ».

Nous avons affaire au pot de fer contre le pot de terre;

Ce rapport de force est inéquitable, surtout que la multinationale a pris des garanties que les Argelésiens pourraient être amenés à financer partiellement.

Qu’elle élu peut croire que l’entreprise Trainbus se laissera dégager en claquant des doigts ?
Attention que toutes ces dépenses inconsidérées ne soient compensées par des prêts in fine***, des nouveaux stationnements payants, ou une bétonisation outrancière pour renflouer les caisses municipales ?… « Car si tout ça n’étonne plus personne, au moins ça bétonne !… ». Les étapes suivantes pourraient être les loueurs de vélos et plus inquiétant encore : « La fiscalité des Argelésiens ».

Tout ce gâchis est regrettable pour ceux qui sont attachés à notre territoire…

Hubert Levaufre, Parc pédagogique de la Ferme de Découverte de Saint-André, vice-président OTI PyMed****

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*Keolis. Société multinationale spécialisée dans le domaine du transport de voyageur notamment pour des liaisons interurbaines et les transports scolaires : métro, lignes de funiculaire, lignes de tramway, lignes de bus avec que ce soit des tickets, des abonnements, des cartes Técély et des tarifs spécifiques pour bénéficier du service. Keolis est le leader dans le transport urbain français, le premier opérateur mondial de tramway avec 1 000 km de lignes et vingt-sept réseaux dans le monde. L’entreprise Keolis compte plus de 23 207 bus et cars en circulations et 33 000 vélos en France et aux Pays Bas.

**La Révolte d’Atlas (titre original en anglais : ce livre de 1957 est aux États-Unis l’ouvragele plus influent sur les sondés, après la Bible ! Il développe sa pensée critique de la démocratie sociale interventionniste en envisageant ce que deviendrait le monde si ceux qui le font avancer, les « hommes de l’esprit », décidaient de se retirer !

***Définition du prêt in fine : Un prêt in fine dissocie le paiement des intérêts et le remboursement du capital. Le capital se rembourse en une seule fois, à échéance du prêt. Pendant toute la durée du prêt, l’emprunteur ne rembourse donc que les intérêts d’emprunt. Que les citoyens se le disent, ça pourrait être une bonne méthode pour endetter les mandats suivants et les générations futures ?

****OTI PyMed : L’Office de Tourisme intercommunal Pyrénées Méditerranée: Elle regroupe douze des quinze communes de la communauté de communes Albères – Côte Vermeille – Illibéris. Créé dans le cadre de la loi portant la Nouvelle Organisation Territoriale de la République, dite loi NOTRe, cet Etablissement Public Industriel et Commercial (EPIC) a pour mission première de mettre en place une organisation touristique performante. L’OTI est chargé d’assurer la promotion touristique de la destination et de coordonner des événements touristiques, structurants, thématiques et/ou saisonniers, de mettre en place une offre de services mais aussi de gérer l’accueil et l’information des touristes via sept Bureaux d’Information Touristique – Il revient également à l’OTI de coordonner les différents acteurs concernés et de gérer les moyens humains et matériels de manière optimale pour mener à bien ses missions.