Lydie Salvayre est l’invitée exceptionnelle du CML et de la Ville d’Argelès vendredi 20 et samedi 21 février prochains pour présenter « Pas pleurer » (Seuil), un roman beau et rageur qui offre un éclairage inédit sur la guerre d’Espagne et qui  résonne comme un manifeste pour les temps modernes. 

Née en 1948 d’un couple de républicains espagnols exilés dans le sud de la France, Lydie Salvayre est l’une des romanciers français les plus reconnus de sa génération. Son œuvre, composé d’une vingtaine de livres, est traduit en une vingtaine de langues. Son quatrième ouvrage, La Compagnie des spectres(Verticales, 1997), lui avait valu le prix Novembre.

Lydie Salvayre récompensée par le Goncourt pour « Pas pleurer » sera en Roussillon pour présenter et dédicacer son roman « Pas pleurer » (Seuil). Dans ce roman gorgé d’émotion, Lydie Salvayre, fille d’exilés espagnols, revient sur les massacres perpétrés par les franquistes, et sur l’engagement de Bernanos aux côtés des républicains.

Durant l’été 1936, quand éclate la guerre civile espagnole, alors qu’il est à Majorque, l’écrivain Georges Bernanos, catholique, monarchiste, compagnon de Maurras, est révulsé par les atrocités de la nuit franquiste, qui lui inspireront Les Grands Cimetières sous la lune (1938). Pendant ce même été, Montse, la mère de la narratrice, a 15 ans et vit à Barcelone l’émerveillement d’une révolution libertaire, elle, la « mauvaise pauvre », naguère montrée du doigt par les notables de son village catalan. Soixante-quinze ans plus tard, Montse raconte cette époque à sa fille, la narratrice, autour d’une anisette.

Lydie Salvayre passe de l’un à l’autre, fait le lien. D’un même mouvement, elle se laisse ventriloquer par la prose envoûtante de Bernanos, dont les admirateurs reconnaîtront ici plus que les accents, et s’abandonne aussi à la langue de sa propre mère, mélange si singulier de français et d’espagnol. Entre ces deux paroles d’exilés qu’à l’origine tout semble opposer, le sexe, la classe, les idées, Lydie Salvayre crée une solidarité ­vitale. Pour cela, elle s’en remet à cet esprit d’insou­mission que Bernanos nommait l’« esprit d’enfance ». Avec sensibilité et insolence, elle proclame magnifiquement sa fidélité au langage de la jeunesse. Et démontre que cette langue, qui n’a rien à voir avec l’âge, relève d’abord de l’obstination, de ­l’héroïsme et de la grâce. Avec son grand talent, Lydie Salvayre nous enchaine dans un récit absolument magique d’idéal, de foi et  de passion.

Le Programme :

Vendredi 20 février à Argelès

– 17H : Dépôt de gerbe au cimetière du camp d’Argelès dit “Cimetière des Espagnols”.

– 18H : Au Mémorial du camp d’Argelès, situé dans les communs du château de Valmy :

Intervention de Lydie Salvayre et du député – maire d’Argelès Pierre Aylagas.

Présentation de l’exposition  “Des camps sur le sable”. Inauguration de cette exposition. Apéritif.

 

Samedi 21 février à Perpignan en matinée

– 10H30 : Lydie Salvayre est l’invitée du CML et de la Ville de Perpignan. Réception et séance de dédicaces à l’hôtel Pams (Entrée libre), en partenariat avec la librairie Torcatis. Intervention de Lydie Salvayre et du maire de Perpignan Jean-Marc Pujol.

 

Retour à Argelès-sur-Mer, samedi après-midi.

–  A partir de 15h  (organisation FFREE : Fils et Filles de Républicains espagnols et enfants de l’Exode) : A l’espace Jean Carrère d’Argelès, Salon du livre sous le parrainage de Lydie Salvayre avec de nombreux auteurs et éditeurs, témoignages, débats, conférence sur la “diaspora republicana. El exilio de 1939 mas allà de Francia”. Lydie Salvayre dédicacera sur place son roman « Pas Pleurer »