L’artiste dédicacera son livre «J’ai osé Dieu » (Presses de la Renaissance)  au palais des Congrès à partir de 15h30 et recevra le prix Spiritualités d’aujourd’hui à 17h, aux côtés d’Abd Al Malik. (Entrée libre)

L’interprète de Chez Lorette et de Pour un flirta toujours eu quelque pudeur à parler de sa vraie passion : la théologie chrétienne. Et de son vrai moteur : la foi. Amoureux de Jésus depuis quarante ans, Michel Delpech approfondit sa foi par des rencontres, des expériences, des lectures. Qui est Dieu ? À quoi servent les rites, le pape, la messe ? Quel sens a la vie ? Quelle porte ouvre la mort ? Ce sont les questions dans lesquelles il se plongeait quand il n’était pas sur scène, menant une double vie, de paillettes et de croyant. Il y a quelques mois, Michel Delpech a appris qu’il souffrait d’un cancer. Ces questions se sont alors faites plus prégnantes. Il a eu envie d’écrire. « Je sais, dit-il, que ce langage est difficilement audible, venant d’un chanteur populaire. Un chanteur de variétés qui lit les Pères de l’Église et ceux du désert est-il crédible ? Une star qui cultive sa vie intérieure en se passionnant pour la théologie a-t-elle le droit de dire qu’il ne s’agit pas d’une toquade passagère ? Je m’y risque quand même parce que je sais que si je m’en allais sans jamais en avoir parlé, j’aurais des regrets. »

Ce même élan vers Dieu, trente ans auparavant, l’avait déjà aidé à tenir la mort en ­respect. Un temps pour triompher, un temps pour endurer : cette chanson, ­l’artiste la connaît. Ce n’est pas la ­première fois que la vie l’oblige à l’interpréter… L’émotion sera au rendez-vous samedi à Perpignan autour de Michel Delpech.