Après deux jours exceptionnels de mise en bouche avec Gilles Pellegrini et Fest’in Pia, deux autrees moments forts de la Festa Major ont attiré un très nombreux public…

Le 4 août, avec un démarrage des manifestations vrombissant du club Harley Davidson’66 de Elne et ses bikers insolites et passionnés de belles mécaniques venus tout spécialement faire voir et “entendre” – une Harley, comme une Ferrari… ça s’écoute ! – leurs machines légendaires exposées en toute sécurité au stade Daniel  Ambert pour la plus grande curiosité des nombreux néophytes vite intrônisés dans ce cercle “pas si fermé” de motards à part, malgré tout.

La fête foraine battait son plein, les bodegas ouvraient, que déjà l’orchestre XL s’affairait aux derniers préparatifs de son spectacle “Divine Comédie”. Somptueux, superbe, ambiance détonante, mélange “Folies Bergère” et “Casino de Paris” aux milles couleurs des costumes des canteurs et des musiciens revisitant de 1930 à nos jours les épisodes marquants de la comédie musicale et ses grands succès. Soirée atypique et remarquable offerte à des spectateurs captivés et enchantés qui n’ont pas fini de dire et redire qu’ils étaient à ce fameux spectacle !

Traditionnellement, le matin du 5 août voit ressurgir du passé, au petit matin, âne charrette, fougasses et banda. Le “Levan de taula” a donc révezillé la population pianencque (les habitants de Pia) en commençant, tradition oblige, par Monsieur le maire et son épouse. Les volets clos dans les ruelles du vieux Pia se sont ouverts par gourmandise mais surtout par générosité car l’animation était au profit du Téléthon et durant deux heures le centre du bourg a repris les couleurs d’autrefois. Ce n’est qu’en fin d’après-midi que le rendez-vous tant attendu des enfants eut lieu : les personnages de Disney firent leur apparition ; une surprise de taille attendaient les petits (et les grands !) car Cendrillon les accompagnait, elle était là pour de vrai… Mickey et Mini en tête de cette troupe pas tout à fait comme les autres dansèrent sur scène mais, mieux encore, avec son jeune public. Rire, émotion des plus petits, joie se lisaient sur visages bambins qui pour la plupart en oubliaient de prendre les sucettes qu’on leur offrait. Un comble pour un bal des Sucettes !

Ce fut bientôt l’heure d’un changement de public. Les petits rentraient à la maison, rêves de Cendrillon en tête, aux mains de leurs parents et les aînés arrivaient pour l’apéritif-concert, un dîner en bodega dans l’attente d’accueillir Patrick Juvet. Un temps de tramontane fit craindre le pire et ce fut le meilleur qui se passa. N’étant pas la vedette qui se fait attendre, Patrick Juvet déboule sur scène à l’heure dite et l’ambiance du stade monte d’un cran. Un public debout, des groupies aux pieds de la scène, tout y est pour faire de ces moments le spectacle de l’été. “La Musica” résonne, la foule la reprend, connaissant la chanson par coeur. Quant il chante “Où sont les femmes ?!”, il s’arrête quelques secondes, à plusieurs reprises, et invite les femmes dans le public à le rejoindre sur scène. C’est magique ! C’est la cohue sur scène, les femmes se bousculent, Patrick Juvet s’en amuse… plus tard, pour ne pas faire de jaloux, les hommes sont également invités à monter sur scène, retrouver le premier groupe de fans. La scène, immense, devient trop étroite. Il sourit, il s’emballe, le répertoire défile : “I love America… et Pia !”.