Jean-Roch Domenech, gérant de l’agence Orpi Legal Immo Perpignan : “Le Syndic qui défend le pouvoir d’achat !”.
Dès le 1er juillet, sur le littoral roussillonnais, des centaines de conseils syndicaux vont se réunir en présentiel en assemblée générale (AG) afin de dresser le bilan des douze derniers mois écoulés. La période estivale est privilégiée parce que, traditionnellement, elle permet à tous les propriétaires, notamment ceux de résidences secondaires, de se libérer plus facilement pendant le temps des vacances afin de participer à ce rendez-vous crucial, face au syndic professionnel, lequel a pour mission : d’assurer l’exécution des dispositions du règlement de copropriété et des décisions prises en AG, d’administrer l’immeuble (ou les immeubles), de tenir la comptabilité, de représenter le syndicat de copropriétaires…
Si l’on devait résumer en trois mots le rôle d’un Syndic professionnel, on dirait qu’il conseille, assiste et informe le syndicat des copropriétaires.
Le rendez-vous annuel, l’AG ordinaire, est un moment capital, essentiel pour, par exemple, mettre en concurrence plusieurs projets de contrats, pointer du doigt des dysfonctionnements coûteux et exiger la totale transparence dans la gestion.
Car les exemples d’abus de pouvoir de certains syndics ne manquent pas, comme, fréquemment constaté, des décisions prises sans consultation préalable des copropriétaires, des augmentations de tarifs injustifiées, des conflis d’intérêts, voire carrément des actes de corruption.
D’où, comme le rappelle le site Domino.immo (l’extranet résidentiel pour les copropriétaires), “l’importance pour les copropriétaires de surveiller attentivement les activités du Syndic, et surtout de s’impliquer dans la gestion de leur copropriété en faisant appel à des professionnels compétents du secteur”*.
Jean-Roch Domenech, gérant de l’agence Orpi Legal Immo Perpignan** (Tecnosud), souligne également l’importance et le rôle des copropriétaires dans l’exercice de leur syndic : “Pendant trop longtemps, et trop souvent encore, les copropriétaires ont oublié, négligé, de vérifier certains chapitres concernant la gestion de leur bien, faisant entièrement confiance à leur syndic. Aujourd’hui, désormais, on les sent davantage “partie prenante”, c’est en tout cas les retours que nous avons. Les copropriétaires sont plus regardants sur les charges de leur logement”. Il faut reconnaître, admettre, que celles-ci ont souvent augmenté conséquemment, alors qu’à l’inverse, en face, on assiste à une faible augmentation du pouvoir d’achat des ménages, voire à une baisse, ce alors que le sentiment de hausse des prix s’ancre dans l’esprit des gens.
Par “charges de logement” s’entend : l’électricité, le gaz, l’assainissement, le ramassage des ordures ménagères…
Toutes les études montrent que les Français dépensent moins, tous secteurs confondus, confirmant les habitudes prises pendant le COVID et l’inflation.
Ce n’est donc pas le fruit du hasard si Jean-Roch Domenech et l’équipe de Orpi Legal Immo Perpignan ont choisi comme slogan professionnel : “Le Syndic qui défend le pouvoir d’achat” !
Le gérant cite en exemple une copropriété de plusieurs immeubles, quatre tranches, au Barcarès : “Il a suffi de fusionner l’ensemble dans une même entité pour faire des économies conséquentes. Cela a permis de rétablir globalement une gestion transparente. L’optimisation des charges doit nous guider”.
Mais pour en arriver là , les copropriétaires ont dû s’agiter, jusque dans les médias, pour changer de syndic. Les copropriétaires semblent pleinement satisfaits de ce changement : “Aujourd’hui, on a trouvé un syndic qui fait du bon travail”. A leur place, on le serait également, car c’est en nommant un autre syndic que la copropriété dont il est ici question a pu se faire rembourser plus de 80 000 €uros de pertes d’eau ! En cause : les canalisations. Elles étaient obsolètes, pas entretenues, avec des fuites de partout… personne ne s’en souciait, du moment où les copropriétaires payaient rubis sur l’ongle ! Point à la ligne.
Désormais, le syndic fonctionne avec un budget annuel de 160 000 €uros, contre plus de 200 000 €uros en moyenne sur les exercices précédents, avec l’autre syndic. Une sacrée différence.
D’où l’intérêt, la nécessité, de la mise en concurrence. Elle permet, déjà , de comparer avec ce qui se pratique ailleurs. Les copropriétaires doivent apprendre à porter une attention particulière sur la communication de tous les documents, avec l’ensemble des différentes annexes (honoraires, lots, l’état des dépenses, etc.), reçus à chaque convocation pour assister à l’AG annuelle ou à des réunions extraordinaires. Car dans 90% il est constaté un manque flagrant de communication ; cela peut déboucher sur une regrettable absence de transparence au final.
–“Rétablir cette communication et cette transparence avec les copropriétaires permet de les rassurer”, confie Jean-Roch Domenech. “C’est ainsi qu’on pourra leur faire comprendre, plus facilement, que certains travaux sont indispensables à engager, que le syndic est là pour valoriser leur patrimoine, qu’un syndic ce n’est pas une usine à cash !… On n’est pas là pour tirer les ficelles. On est là , avec eux, à leur côté, pour faire valoir notre ADN, notre propre qualité de travail. L’idée, c’est de leur redonner les clés du camion !”.
L.M.
*Il existe même une liste noire nationale des syndics qui fait référence à une liste recensant les syndics de copropriété ou les entreprises de gestion immobilière qui ont été signalés ou identifiés comme ayant des pratiques douteuses, frauduleuses ou négligentes dans leur gestion et dans l’exercice de leurs fonctions.
**Orpi Legal Immo Perpignan, agent immobilier, syndic et admlinistrateur de biens : 171, rue James Watt (Tecnosud), Ã Perpignan.Â