Ce mois de novembre, est l’anniversaire d’une actualité qui a bouleversé la vie des habitants de notre village. Il est question des inondations de 1999. Vingt ans déjà. Nul doute qu’il est nécessaire de rappeler ces souvenirs bouleversants qui ont marqué les mémoires. Ceci pour éviter, dans la mesure du possible, que cela se reproduise

Tout comme celles de 1940, les inondations de 1999 resteront dans les mémoires. Encore faut-il que cette mémoire ne soit pas tronquée. Il est nécessaire pour cela, de faire référence à des textes conclus par des arrêtés préfectoraux du 25 août 2004.

 

 

Les enseignements à tirer

 

Rappelons que le torrent « La grave », traversant le village, a été en 1999, le premier responsable de l’énorme sinistre ayant lourdement impacté Estagel.

Pour résumer, le lendemain de la pluie diluvienne et le débordement de La Grave, nous nous serions crus sur un terrain d’opération militaire, où la mitraille et les bombardements auraient fait leur Å“uvre de destruction.
Lorsqu’il est question de mettre en sécurité les personnes et les biens, tout devient une priorité.
Toutefois, certaines décisions, si un ordre de priorité existait, devraient devenir, grâce au bon sens, prioritaires.
Il en est ainsi du pont enjambant le torrent de La Grave sur la départementale 117, car c’est bien lui qui a été responsable pour une grande part, du sinistre dans le village. Malheureusement, deux personnes ont péri à cause du sinistre. Aujourd’hui, nous avons une pensée pour elles.
Un des enseignements, était donc de transformer le pont pour éviter à nouveau de telles bévues.
Il faut avouer, que rien n’a été fait dans ce sens depuis. Pire, lorsque la déviation sera terminée, la route traversant le village, aujourd’hui départementale, ne le sera vraisemblablement plus. Ce qui revient à dire, que les travaux qui seront dans un avenir plus ou moins proche, rendus obligatoires, la facture devra être honorée par la commune ou la communauté de commune. Si les aménagements avaient eu lieu avant le contournement, la charge aurait été supportée par le département dans son budget concernant la voirie.

 

 

Par arrêté préfectoral, des prescriptions sont devenues obligatoires

 

Elles portent sur plusieurs aspects.
Pour la Grave, un aménagement de la passerelle et diverses autres prescriptions.
Le remplacement du pont voûté de la RD 117 par un ouvrage rectangulaire de section plus importante.
Le rabaissement du radier de la Grave sur un mètre.
D’autres travaux sont rendus obligatoires.
Entre autres la dérivation du Llinas.
La réalisation d’un canal de décharge de la Branque vers le Llinas.
La création d’un bassin de dégravage en amont de la zone urbanisée entre le Fournalau et la Branque.
Aucune de ces prescriptions n’ont vu le commencement d’une seule réalisation. Pourtant, nous croyons savoir, que des subventions avaient été allouées pour commencer certains travaux.
Où sont passées ces subventions si elles ont bien été allouées ?
L’élément le plus dangereux dans cette démarche de non prise en compte des prescriptions, est que les assurances, dans la perspective de prochaines inondations que ne nous ne souhaitons évidemment pas, risquent de ne pas prendre en compte les dégâts occasionnés.
Pour mieux affirmer nos dires, nous vous conseillons d’utiliser les liens ci-dessous. Des rapports très détaillés, vous informeront des dispositions qui auraient dû être prises. Ces investigations sont non seulement d’un grand intérêt, mais aussi d’une très grande qualité.

http://www.pyrenees-orientales.gouv.fr/index.php/content/download/26215/192288/file/RapportPresentation.pdf

http://www.pyrenees-orientales.gouv.fr/content/download/26214/192284/file/ArreteApprobation.pdf

http://www.pyrenees-orientales.gouv.fr/content/download/26219/192304/file/Reglement.pdf

 

L’outil économique, la vigne, lui aussi lourdement impacté.

Si le village a été mis en péril, les exploitations viticoles, elles aussi ont subi de lourds dégâts. C’est ainsi que les syndicats professionnels, le MODEF et la FDSEA, se sont retrouvés côte à côte pour exiger des mesures d’urgence pour pallier aux inconvénients occasionnés. La ténacité des dirigeants syndicaux de cette époque, a permis que des indemnités soient accordées aux sinistrés.
Bien sûr, dans cette catastrophe, il est bon de se rappeler qu’unis, le monde vigneron a gagné une bataille. Celle d’être reconnu comme des citoyens à part entière, comme des producteurs de richesses placés dans la tourmente à ce moment-là. Il est agréable de rappeler de tels moments.
Notre conclusion, sur ces quelques éléments que nous apportons, sera pour dire qu’il sera toujours surprenant de s’apercevoir que des personnes qui n’ont pas vécu un événement, tout en étant sur les lieux à ce moment là, puissent en parler comme si elles avaient été celles qui avait promu les positionnements constructifs.
Comme disait le philosophe, « Nul besoin d’essayer de mentir lorsque tu aimes la vérité ».
À méditer.

 

Joseph JOURDA