Les habitants du village, s’interrogent. Pourquoi avoir abattu tous ces platanes centenaires au bout du village sur la route de Latour ? Par moqueries certains répondent : “parce qu’ils faisaient trop d’ombre. Les touristes n’étaient pas contents”

 

 

Il y a quelques années en arrière, un jeune homme a eu le courage de s’insurger contre l’abattage d’un platane sur la place Arago. Il a été moqué. Beaucoup trop se sont tus. Très peu l’ont félicité pour son courage. Seul, il fallait oser s’exposer à la vindicte populaire. Il était un lanceur d’alerte. Aujourd’hui, une dizaine de platanes ont été coupés et c’est trop tard. Nous ne reviendrons pas en arrière. Ce qui est fait, est fait. Une évidence toutefois. Les arbres abattus n’étaient pas malades.

 

Une question s’impose : pourquoi ?

 

Nous ne rentrerons pas dans des appréciations de spécialistes, même si ceux rencontrés, nous ont apporté quelques précisions.

Nous dirons simplement qu’avant d’organiser un tel carnage, d’autres solutions auraient pu être envisagées. Nous sommes persuadés qu’elles existent. Là non plus, nous ne perdrons pas de temps à dire lesquelles, étant donné qu’il est trop tard.

Ces attitudes relèvent donc, d’une mauvaise appréciation, envers le monde de la nature, envers l’écologie, envers le réchauffement climatique. En effet un des problèmes soulevé est bien celui-ci. D’autre part, il ne suffit pas de dénoncer la destruction de la forêt en Amazonie et sur notre territoire, de nous rendre coupables de telles destructions.

 

À quoi sert un arbre

 

L’arbre est également un générateur de pluie. Il ne suffit pas que de la vapeur d’eau soit présente dans l’atmosphère pour qu’il pleuve, il faut des germes autour desquels s’agglomèrent les molécules d’eau de plus en plus nombreuses, de sorte qu’elles finissent par former une goutte d’eau qui tombe. Les arbres émettent des molécules qui servent de germes.

L’arbre participe aussi à la régularisation des écarts extrêmes de température. Les arbres dégagent de la vapeur d’eau dans l’atmosphère et ce phénomène influe sur le degré d’humidité locale et tempère les variations extrêmes du climat.

Les arbres servent également à capter le carbone. Moins d’arbres, cela revient à dire moins de CO2 absorbé et donc plus d’effet de serre.

 

Quelle utilisation du bois ainsi disponible

 

Tout un chacun a gardé en tête cet esprit de solidarité dans nos communes. Rapidement dit. Lorsque l’occasion se présentait, ce bois disponible était attribué aux familles les plus nécessiteuses. Souvent, aujourd’hui, les personnes se trouvant dans des situations difficiles, vivent dans des logements ou le chauffage est fourni grâce à l’électricité. Pour s’adapter à cette situation bien réelle, il est donc nécessaire de faire autrement.

Pourquoi ne pas vendre ce bois de chauffage ? Est-ce que des dispositions particulières existent avec la fabrication des pellets par exemple ? Est-ce que les entreprises qui abattent les arbres ont un droit ?

Autant de questions qui mériteraient des réponses nous semble-t-il.

À réfléchir ! Pas trop tout de même. Restons humbles.

Joseph Jourda