(Communiqué

 

Sandrine Dogor-Such, députée (RN) de la 3e circonscription des P-O, nous communique avec prière d’insérer :

 

 

Suite à la conférence sur le thème « Vivre la vie jusqu’à la fin : de quels moyens médicaux et juridiques disposons-nous ? », au Château du Parc Ducup à Perpignan

 

Depuis le début de mon mandat, je me suis emparée du sujet de la fin de vie et des soins palliatifs, en faisant le constat que la politique en matière de soins palliatifs en France n’était pas à la hauteur.

En effet, alors que la loi Leonetti date de 2005 et celle qui l’a complétée date de 2016, malgré cinq plans nationaux de développement de soins palliatifs, vingt départements sont encore dépourvus d’Unités de Soins palliatifs.

J’ai interrogé le gouvernement à plusieurs reprises pour connaître les chiffres exacts des soins palliatifs en France, sans obtenir réellement de réponse précise.

Je travaille depuis octobre au sein d’un groupe interparlementaire, qui réunit autour d’Olivier Véran et d’Agnès Firmin Le Bodo, des parlementaires, des médecins, des soignants…

Je fais partie de la mission d’évaluation de la loi « Claeys-Leonetti » de 2016. Nos travaux ont montré qu’il était urgent avant tout d’appliquer la loi actuelle afin que chacun puisse disposer du droit fondamental de vivre dans la dignité jusqu’au bout.

Il faut un développement massif des soins palliatifs, qui sont loin d’être accessibles à tous aujourd’hui.

La moitié des décès en France environ justifierait des soins palliatifs, soit environ 300 000 personnes. Or, à peine 40% d’entre eux y ont accès.

En refusant l’acharnement thérapeutique et en incitant au développement des soins palliatifs, les lois sur la fin de vie de 2005 et de 2016 ont envoyé un message collectif de solidarité. Mais en aucun cas, elles n’ont autorisé à donner la mort.

Destinés à toutes les personnes atteintes d’une maladie incurable, ces soins palliatifs respectent la finitude de l’Être Humain.

Ils apportent une meilleure qualité de vie. C’est une médecine lente, qui nécessite de construire la confiance avec le patient.

Aujourd’hui, cet équilibre est mis en péril par les partisans de la légalisation de l’euthanasie.
Une loi qui autoriserait le droit de donner la mort serait une transgression majeure sur le plan éthique, médical et légal. L’interdit de tuer est un principe fondamental de notre droit. Y déroger impliquerait de modifier le code pénal et non plus seulement le code de la santé publique.
Comme le dit Jean Leonetti, ce ne serait pas « aller plus loin, mais aller ailleurs ».

En prenant soin des plus fragiles, une société renforce sa cohésion. Une loi légalisant l’euthanasie enverrait un message inverse.

Dans les soins palliatifs, l’intention est de soulager. Dans l’euthanasie, l’intention c’est de faire mourir.

Cela change tout pour les soignants et les patients.

Et c’est un leurre de penser que l’euthanasie résoudrait toutes les problématiques de fin de vie.

 

Sandrine Dogor-Such, députée (RN) de la 3e circonscription des P-O.