Je vais essayer de rester zen, de ne pas m’emporter, de garder au plus profond de moi les mots qui fâchent, pour ne pas sombrer dans l’émotion et avec des sentiments populistes.

J’ai toujours vécu à Argelès-sur-Mer, coincée entre Méditerranée et chaîne des Pyrénées via le massif des Albères, c’est une commune formidable, d’où tout est permis : les randonnées sur des sentiers nature extraordinaires, le dépaysement avec l’Espagne à deux pas, à portée de main, de l’espace, des grands espaces, un village avec un cÅ“ur historique et une âme authentique, des artisans, des artistes, des commerçants, la célèbre et si belle plage familiale du Racou, mondialement connue, avec ses casots (au départ), ses maisons sur le sable, ses villas cossues… et ses balades formidables sur le front de mer.

Justement, le front-de-mer, avec son baladoir, sa rambla qui se faufile entre le fameux bois de pins et la Grande Bleue, parlons-en !

La piste cyclable – comme d’ailleurs toutes les pistes cyclables à Argelès – n’est pas respectée. Les cyclistes, qu’ils soient “du dimanche” ou amateurs du Tour de France, véritables profanateurs de notre environnement, ne respectent rien. NADA ! Ils slaloment à toute vitesse entre les piétons, entre les autos, sans crier garde, ils sont continuellement hors des clous, ils se sont appropriés la station, au mépris des règles élémentaires de sécurité ; il y aura un jour un drame et ce jour-là il faudra se porter partie civile contre la mairie qui laisse faire ce désordre quotidien en fermant les yeux.

Il est aujourd’hui devenu impossible de se promener tranquillement sur le front de mer, de faire ses courses  à pied, car il faut aussi, désormais, compter avec ces fous du volant, ancrés sur les guidons de leurs trottinettes électriques roulant à très grande vitesse. Où sont passées les forces de l’ordre, pourtant habituellement si promptes à sanctionner les automobilistes ? Les cyclistes, les deux-roues, ne font-ils pas partie eux-aussi du sacro-saint Code de la Route ? Il y a là à l’évidence deux poids deux mesures.

Devrais-je en rajouter avec l’Environnement ? D’un côté, chaque habitant de la commune a reçu de la part de la Communauté de communes Albères-Côte Vermeille-Illibéris un guide de bonne conduite autour des gestes à accomplir pour l’environnement… et de l’autre côté la municipalité argelésienne inonde la station de tonnes de confettis avec son carnaval qui envahissent sable et pelouse avec la complicité de Dame Tramontane. Au final, il y en a partout, les confettis s’infiltrent partout ; ça colle, ça pègue, c’en est devenu excusez-moi le mot : “dégueulasse”.

Il est grand temps que les pouvoirs publics se ressaisissent et viennent remettre de l’ordre dans tout cela. Sinon, c’est toute l’économie touristique de la station qui est en danger. Déjà qu’en arrivant sur la plage le premier patrimoine visible offert à nos visiteurs ce sont nos poubelles… Comment a-t-on pu laisser faire cela ?