Cinq ans après la mort de six collégiens dans la collision de leur car scolaire avec un train à Millas, le procès de la conductrice a débuté ce lundi 19 septembre, à 10H 30, à Marseille (Bouches-du-Rhône). Seule prévenue, Nadine Oliveira, 53 &ns, présente à l’audience, maintient “que le passage à niveau était ouvert”.
Dès demain mardi 20 septembre, elle se retrouvera dès mardi face au récit des enfants blessés qui ont accepté de témoigner.

Pour l’instant, 123 parties civiles se sont constituées dans ce procès « qualifié d’hors norme ». Au total, trois semaines de débats sont prévus…

 

Rappel des faits
Le 14 décembre 2017, peu après 16H, la violente collision entre cet autocar de ramassage scolaire transportant vingt-trois enfants depuis le collège de Millas et un train express régional (TER) à un passage à niveau avait fait six morts et dix-sept blessés, dont huit très grièvement. Sous le choc, le car avait été coupé en deux.

Les expertises techniques menées – tant par la SNCF que par des experts indépendants – durant l’instruction concluent que la conductrice, qui avait l’habitude de ce trajet, a forcé « la demi-barrière fermée dudit passage à niveau alors qu’un train express régional arrivait ». Pour les enquêteurs, « l’hypothèse la plus probable, sur le plan technique », est bien « celle d’un passage à niveau fermé au moment de l’accident », même si les témoignages attestant de l’inverse, dont ceux de certains enfants, « sont majoritaires ».