Personne n’a oublié l’affaire des Archives départementales, dont une partie – des documents concernant la période 1939-45 – fut retrouvée un matin dans les poubelles par des éboueurs effectuant leur tournée dans le centre ville. C’était dans les années 90.

Plus près de nous, dans les années 2000, c’est un agent du musée Rigaud qui était pris la main dans le sac. Il était jugé en 48 heures et puis s’en va…

Aujourd’hui, c’est à la Casa Pairal, autre haut lieu géré par la municipalité à abriter une part important du patrimoine perpignanais, d’être sous les feux de l’actualité à la suite d’un détournement et du vol d’oeuvres religieuses… par le conservateur du musée lui-même !

Ce qui amène inévitablement à poser toute une série de vraies questions…

Pourquoi la hiérarchie a-t-elle laissé faire ? Car, selon divers témoignages recueillis par les enquêteurs, il semblerait que “l’on” savait. Certains employés municipauux, qui avaient constaté des dérives, au musée Rigaud comme à la Casa Pairal, et qui en avaient fait part à leur hiérarchie, auraient subi des pressions “pour se taire”… Quand cette hiérarchie acceptait de les entendre, de les recevoir, ce qui n’était pas systématique malgré l’extrême gravité des faits. D’ailleurs, ceux qui ont insisté pour dénoncer ce type de trafic ont récolté au passage des avertissements, pour les inciter à en rester là ?

Pour étouffer le “zèle” de ces agents communaux, qui ne faisaient pourtant que tirer la sonnette d’alarme sur de graves dysfonctionnements, preuves à l’appui, la hiérarchie, qui devra aujourd’hui s’expliquer en interne comme en externe, n’a pas hésité à les faire passer pour des “employés incontrôlables”, etc-etc. Ces derniers parlent aujourd’hui “d’incompétence, de négligence et de complicité” de la part de cette hiérarchie qui “à l’évidence protégeait M. Deloncle au point d’en apparaître comme complice de ses agissements… Comment se fait-il, par exemple, que l’on ait repoussé son départ à la retraite ? Désormais, on a beau jeu de réclamer la démission de M. Deloncle en pleine tempête judiciaire (…). Peut-on décemment parler de devoir de réserve à l’agent qui met au jour le pot aux roses tout en refusant de le recevoir ?  Pourquoi a-t-on repoussé le départ à la retraite de celui dont on savait qu’il était “un incapable notoire” à la tête de sa fonction ? Certains élus de la Ville ne se cachaient pas d’ailleurs pour le dire en public ! A l’évidence, la hiérarchie continue de le couvrir… pour ne pas être éclaboussée à son tour ? (…).

Le personnel municipal s’étonne d’ailleurs que Jacques Deloncle, malgré les faits, continue de donner des “ordres” de mission : hier matin, il aurait téléphoné en mairie pour obtenir des renseignements comme si de rien n’était…

Nous avons même reçu, hier soir, ce message à la réadaction de ouillade.eu : “Il faut dire que personne n’a pris la peine d’informer les agents de la situation de façon officielle, de l’attitude à tenir envers M. Deloncle ou envers le public, des procédures à suivre… Il semble que l’article de ouillade.eu – 1er site d’information local à sortir l’affaire – est fait office de note de service !!!”.

Pire : à ce jour, personne n’aurait non plus convoqué les agents communaux en liaison avec les missions du conservateur du musée de la Casa Pairal, pour les entendre sur les nombreux faits dont ils ont été les témoins…