(Vu sur la Toile)
Perpignan : la fille adoptive obtient l’expulsion de ses parents, âgés de 85 et 87 ans, qui lui avaient légué la maison
(Article de J.D. • Rédaction journal 20 Minutes)
20 Minutes.- Un couple de retraités, âgés de 85 et 87 ans, est menacé d’expulsion de sa maison à Perpignan par leur fille adoptive à qui ils avaient légué leur bien, sans juger nécessaire de rédiger un contrat formel
L’histoire est d’une tristesse infinie. Yves, âgé de 85 ans et sa femme, de deux ans son aîné, sont menacés d’expulsion de la maison où ils résident à Perpignan. Lui travaillait dans un cinéma, elle était assistance maternelle, dans la Sarthe. Au total, le couple a recueilli vingt-neuf enfants placés par la DDASS (Direction départementale des affaires sanitaires et sociales) avant de prendre, à la retraite, la direction des Pyrénées-Orientales.
Parmi tous ces enfants, une fille, placée chez eux à l’âge de quatre ans et la seule à avoir été adoptée par le couple. Une enfant devenue grande qui, aujourd’hui, a réclamé (et obtenu) qu’ils soient expulsés de leur logement.
« Il suffit d’attendre un peu, on ne va pas vivre vingt ans de plus »
Peu après avoir racheté la maison à Perpignan, le couple l’a léguée à sa fille. Sans en définir, devant le notaire, quels seraient les bénéficiaires de l’usufruit, sans même signer un contrat de bail. L’arrangement se fait à l’amiable, explique Yves, les retraités prenant en charge toutes les dépenses afférentes au logement.
Seulement, après les problèmes de santé de la maman, les difficultés financières s’accumulent et le couple ne peut plus régler les impôts locaux, qui sont donc réclamés par le fisc à la propriétaire, leur fille.
Selon Yves, celle-ci les a assignés en justice… avant de mettre en vente la maison où vivent toujours (on le rappelle) ses parents adoptifs. Le 6 mars 2025, la cour d’appel de Montpellier, les considérant « sans droit au titre », a donné raison à leur fille. Une décision qu’est venu leur confirmer un huissier de justice le 31 mars. Ils ont jusqu’au 2 juin pour quitter les lieux.
–« C’est nous qui l’avons payé cette maison. On n’a pas à nous jeter dehors comme des chiens, explique Yves dans la presse locale. De toute façon, on ne va pas vivre vingt ans de plus, il suffit d’attendre un peu. » D’une tristesse absolue…
(Sources : journaux 20 Minutes, L’Indépendant et Midi Libre)