Le rappeur marseillais Elams a retiré son clip scandaleux de la toile ; une vidéo particulièrement agressive à l’encontre des forces de l’ordre (mais pas que !), dans laquelle il mettait en scène des adolescents de cités perpignanaises, armes au poing, pour (les) inciter à la haine.

Ce clip, posté sur YouTube le 18 juin dernier, et vu en une poignée de jours par des centaines de milliers d’internautes près de 900 000 au dernier comptage avant retrait), a créé localement une très grande émotion et une vive polémique au point de faire réagir l’autorité préfectorale et de déclencher une enquête judiciaire. Jean-Marc PUJOL (LR/ Les Républicains), maire de Perpignan, président de la communauté urbaine Perpignan Méditerranée Métropole (PMM), s’est même fendu d’un post sans la moindre ambiguïté sur son blog pour dénoncer “cette apologie de la violence” (voir ci-dessous).

Elams a-t-il voulu jouer la prudence afin d’éviter de continuer à faire le mariol jusque dans les prétoires ? Ou est-ce par manque de courage d’assumer son clip ?… En tout cas, la vidéo a été retirée.

 

Jean-Marc PUJOL, maire de Perpignan, président de la communauté urbaine Perpignan Méditerranée Métropole (PMM) :
29 Juin 2018, 06:50am | Publié par Jean-Marc Pujol
Depuis quelques jours circule sur le net un clip musical, tourné à Perpignan, dans lequel un rappeur entouré d’un groupe d’individus fait l’apologie de la violence contre les forces de l’ordre et appelle sans ambiguïté à la haine de l’autre.
Je tiens à préciser que je condamne fermement et avec la plus grande sévérité ce clip, tant dans sa forme que sur le fond. Bien entendu, l’équipe municipale que je préside n’a jamais donné une quelconque autorisation pour le tournage de cette vidéo particulièrement outrageante pour les Perpignanaises et les Perpignanais, offensante pour l’image de la ville. Chacun connaît le combat permanent qui m’anime pour faire de Perpignan un laboratoire ambitieux du “Vivre ensemble”. Je ne saurai donc tolérer que de telles énergumènes véhiculent, sous prétexte d’une création musicale et de liberté d’expression, un appel au crime contre les policiers.
Il y a dans notre République toute un arsenal juridique qui permet de poursuivre les auteurs de tels actes. Si le Procureur de la République de Perpignan estime qu’il y a là matière à entreprendre une action en justice, qu’il décide de se saisir de ce dossier, alors la Ville de Perpignan soutiendra l’action en justice et s’associera à la plainte.
Je demande aux personnes qui assurent la promotion et la diffusion de ce clip de prendre toutes leurs responsabilités, de bien réfléchir, qu’elles sachent qu’elles se rendent complices de propos inacceptables, insupportables, qui ne grandissent pas la condition humaine, des propos et des comportements qui au contraire nous replongent dans les périodes les plus sombres de notre Histoire !
Enfin, au nom des élu.e.s de la Ville de Perpignan, au nom des Perpignanaises et des Perpignanais, au nom des habitants du territoire et en mon nom personnel, je tiens à réaffirmer mon entier soutien aux forces de l’ordre.