(Vu sur la Toile)

 

Un maire de l’Oise placé en garde à vue à Saint-Brieuc : ivre, il aurait abattu un goéland en plein centre-ville
(Benjamin Derveaux РR̩daction Le Parisien)
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Le Parisien.- Un tir en centre-ville, en dehors de la saison de chasse et contre une espèce protégée… Selon nos confrères de Ouest France, un maire de l’Oise a été placé en garde à vue samedi 23 juillet après avoir abattu un goéland dans le centre-ville de Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor).

Présenté comme agriculteur et chasseur, cet homme de 39 ans fera prochainement l’objet d’une ordonnance pénale pour « destruction d’espèce protégée » et s’expose à une contravention ainsi qu’à une probable mesure de rétention de son permis de chasse.

Il était 22H quand le mis en cause a été interpellé par les policiers après avoir tué l’oiseau au fusil de chasse. « C’est une personne qui se trouvait chez des amis en vacances. Il était manifestement alcoolisé et a décidé de tirer sur un goéland », résume-t-on à la municipalité de Saint-Brieuc, contactée ce mercredi par Le Parisien. Si celle-ci n’a pas l’intention de porter plainte, elle dénonce toutefois un acte dangereux. « Cela s’est passé dans une rue avec beaucoup d’habitations et des passants. »

 

« Ce n’est pas un acte de chasse »

 

Si le quotidien régional indique que le mis en cause était dans la région pour participer à une partie de chasse le lendemain, la Fédération des Chasseurs des Côtes-d’Armor rappelle pourtant que la saison est fermée. « Et de toute façon, le goéland est une espèce protégée », souligne-t-elle également. Chez leurs homologues de l’Oise, on assure ne pas avoir eu vent de l’affaire. « Au vu de la situation et du contexte, ce n’est pas un acte de chasse, tranche Guy Harlé d’Ophove, président de la fédération des chasseurs du département. C’est avant tout l’œuvre d’une personne alcoolisée… »

Toujours est-il que ce coup de fusil pourrait avoir des répercussions sur l’activité de chasse de l’élu en question. « S’il a vraiment commis les faits qui lui sont reprochés, la justice ordonnera une interdiction de détenir une arme. De fait, nous ne pourrons lui renouveler son permis », indique Guy Harlé d’Ophove.

En 2018, deux chasseurs avaient été condamnés par le tribunal de Compiègne à 450 euros d’amendes chacun pour avoir abattu des grands cormorans à Berneuil-sur-Aisne.