(Vu sur la Toile)

Jeune fille tombée du haut du pont : le père mis en examen pour assassinat
Kevin Grethen РR̩daction du quotidien r̩gional Ouest France)

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Bien qu’il prétende avoir tenté de secourir sa fille en voulant l’empêcher de sauter du haut du pont de Saint-Nazaire, mardi 28 juin, le père de famille a été présenté, ce jeudi après-midi, 30 juin, à un juge d’instruction du pôle criminel de Nantes ; il a été mis en examen pour assassinat. Le placement en détention provisoire a été requis
Ouest France.- Le parquet a ouvert une information judiciaire du chef d’assassinat après le drame qui s’est noué, mardi juin, en haut du pont de Saint-Nazaire ; au cours duquel une jeune fille de 18 ans a trouvé la mort.
Sous le feu des questions, pendant près de quarante-huit heures, pour comprendre ce qui s’est passé, mardi 28 juin, sur le pont de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique), un père de famille a maintenu, en garde à vue, une seule version. L’homme âgé de 44 ans l’assure : il a tenté de retenir et d’empêcher sa fille, qui venait de fêter ses 18 ans, de sauter d’une hauteur de soixante-huit mètres. L’importance des moyens déployés n’a rien changé : la jeune femme n’a pu être réanimée. Son décès a été constaté à 17H 25.

Le suspect, installé à Donges (Loire-Atlantique), est le seul à évoquer la thèse du suicide ou de l’accident. « Les témoins, ils sont nombreux, livrent des récits concordants » , indique le parquet de Nantes, qui a repris la main sur le dossier. Proches de la scène, des gendarmes en permission ont vu distinctement une voiture s’arrêter à quelques mètres devant eux. L’homme et la jeune femme en sortent et se dirigent vers la rambarde. Personne ne peut empêcher le père de projeter son enfant dans le vide.

 

« Situation familiale difficile »

Le parquet de Nantes a saisi, jeudi 30 juin, dans l’après-midi, un juge d’instruction du pôle criminel et ouvert une information judiciaire pour assassinat. « On retient à ce stade la préméditation parce que le père aurait menacé de mort sa fille plus tôt dans la journée » , justifie l’autorité judiciaire.

Qu’est-ce qui peut pousser un père à jeter sa fille du haut d’un pont ? Les investigations menées dans la sphère privée n’ont pas encore répondu à toutes les questions. Le mobile de cette mort sidérante reste une énigme. « La situation familiale était difficile » , avance seulement le ministère public. Le placement en détention provisoire a été requis contre cet homme sans antécédent judiciaire, dont on a appris, jeudi 30 juin, dans la soirée, la mise en examen pour assassinat.