Vadim Korolev, Chef-cuisinier au restaurant-poissonnerie “Ty’Breizh” d’Argelès-sur-Mer (Plage).

 

Ne vous fiez (surtout) pas aux apparences : car derrière son look de Bogosse, de sportif de haut-niveau* reconverti dans le mannequinat pour fashion weeks Haute Couture, Vadim Korolev, 40 ans, est tout simplement… un talentueux Chef-cuisinier, passionné, addict à l’innovation et à l’expérimentation culinaire, capable de vous mijoter un tartare de veau de lait des Pyrénées au caviar s’il le fallait ! Mais sa cuisine à lui, c’est le Poisson

 

Vadim Korolev et Louis Daubert, désormais aux commandes du “Ty’Breizh”, prenant la succession de Clo et Pierrick Le Bellec, fondateurs de l’établissement.

 

C’est sa 4e saison au Ty’Breizh, le restaurant-poissonnerie situé au rond-point de l’Arrivée du centre-plage d’Argelès, fondé par Clo et Pierrick Le Bellec. Ce sont eux d’ailleurs qui l’ont embauché. Depuis, professionnellement s’entend, il n’a jamais plus quitté Argelès-plage : “J’adore, dit-il, l’énergie de cet endroit, de cette ville, les montagnes et la mer sont à portée de main, des yeux… Cela dégage en moi une énergie incroyable ! Réellement. Puis, hors saison estivale, il y a la tranquillité ambiante de la région, qui inspire sérénité et décontraction, voire une certaine philosophie de vivre…”. Il l’avoue : “Avant de venir ici, j’était fatigué des grandes villes ; dans les grandes villes la tête n’est jamais tranquille”.

Et les grandes villes, Vadim Korolev il connaît : Moscou, Paris, Barcelone et Milan, notamment, il les a toutes fréquentées. Soit au cours de ses universités, soit pour se perfectionner dans des établissements gastronomiques internationalement réputés, comme lorsqu’il a décroché son Master de cuisine à l’Institut culinaire italien (section étrangers), à Milan.

Son premier passage dans les P-O, c’est en 2018, lors d’un stage à L’Atelier de Fred, à Céret. Puis en 2021 il revient à Milan, au restaurant Il Luogo di Aimo e Nadia, établissement étoilé au Guide Michelin.

Auparavant, la toute-première fois qu’il avait mis les pieds dans l’Hexagone, c’était à Grenoble, pour skier et à Paris, pour visiter. Sa mère, Russe, mariée à un Français, vient souvent en villégiature sur le front-de-mer d’Argelès, ce durant de longues périodes estivales.

Si Vadim Korolev est, professionnellement parlant, dans son élément au Ty’Breizh, dans ce restaurant-poissonnerie au concept unique dans la station balnéaire, c’est tout simplement, ironise-t-il en se servant de son Iphone pour traduire la conversation : “parce que je suis végétarien”. Et c’est naturellement vrai. Ni viande ni volaille. En revanche, le poisson, “les poissons!”, n’ont aucun secret pour lui : “Saumon, dorade, thon…  Ils sont tellement différents à travailler, à cuisiner, à cuire, que chaque fois c’est un challenge. Goût, cuisson, chair, chaque poisson a son identité, ce qui développe beaucoup de possibilités pour l’exprimer, le révéler, dans un plat, avec une recette, auusi authentique et traditionnelle soit-elle. Ce n’est jamais pareil, au final”.

Avec lui, devant une assiette sortie de sa cuisine, on peut faire le tour de la Méditerranée, d’un océan, d’un seul coup de fourchette ! Perfectionniste, il met la main à la poêle avec une pincée de savoir-faire qui lui est propre, unique, insolite. L’originalité de sa cuisine, lorsqu’il décide de sortir des plats conventionnels, porte sa signature, c’est évident, même en alignant une bouchée de tapas pour l’heure apéritive.

 

L.M.

*Vadim Korolev pratique au quotidien la callisthénie, une pratique sportive qui fait intervenir des exercices de musculation et de gymnastique. Le nom de cette discipline vient du grec ancien : “kalos”, qui signifie “corps”, et “sthenos”, qui renvoie à la force. La callisthénie consiste donc à utiliser le poids de son propre corps pour renforcer ses capacités physiques et contrôler son esthétique (source Wikipédia).