La mairie communique :

 

 

“Cette semaine, de nombreux administrés ont découvert que leur bureau de poste était exceptionnellement fermé le lundi 10 décembre. Il était également exceptionnellement fermé le mardi 11 décembre après-midi, le mercredi 12 décembre et le vendredi 14 décembre. Si chacun peut comprendre le principe d’une fermeture exceptionnelle pour cas de force majeure, ces fermetures du fait de leur caractère répété n’ont plus rien d’exceptionnel. C’est le signe d’une dégradation du service public auquel les citoyens sont pourtant très attachés. La commune d’Alénya a le sentiment d’être une variable d’ajustement au bénéfice d’on ne sait trop qui ! D’une logique bassement comptable sans aucun doute au détriment des usagers ! Le résultat est une file d’attente qui, chacun le comprendra aisément, a de quoi exaspérer alors que l’activité est accrue à la veille des fêtes de fin d’année.

Ne pas être en mesure d’assurer la continuité du service à la veille des fêtes, c’est ignorer les besoins d’une commune de 3600 habitants, son activité économique et les besoins de ses usagers. Malheureusement cela n’est qu’un avant-goût de ce qui attend la commune courant 2019. En effet, il est prévu que, du lundi au samedi, le bureau de poste ouvre à 9h au lieu de 8h30 et ferme le mardi après-midi. Cela représentera une réduction de six heures par semaine. La Poste justifie cette politique par l’évolution des modes de consommation des citoyens avec notamment le développement de l’économie numérique et la baisse de fréquentation des bureaux de poste. C’est le serpent qui se mord la queue ! La fréquentation baisse précisément parce que les horaires ont été réduits. Il est alors bien difficile de sortir de ce cercle vicieux. De plus, les objectifs de développement durable sont négligés. Un bureau de poste qui réduit ses horaires, c’est une incitation de plus pour nos concitoyens à prendre leur voiture et faire un trajet qu’il aurait pourtant été possible d’éviter.

La Poste a certes changé de statut, mais elle est censée assurer un service public. Elle semble pourtant vouloir aujourd’hui sacrifier cette notion sur l’autel de la rentabilité. Les effets négatifs de cette politique, à court comme à long terme, ne sont pourtant pas à négliger. La Poste reste un symbole républicain, particulièrement dans les zones rurales et les territoires périphériques. Cette image est en danger. Les conditions de travail des agents, contraints de se rendre dans plusieurs bureaux au cours d’une même semaine, se dégradent, et avec elles leur relation avec les usagers.

Enfin, l’égalité d’accès au service public quel que soit son lieu de résidence est un droit auquel chaque citoyen peut être légitimement attaché. Ces inégalités de traitement entre les territoires sont aussi à l’origine des souffrances et du sentiment d’abandon contre lesquels de nombreux Français se sont mobilisés ces dernières semaines.

La commune d’Alénya avec le concours de la communauté de communes Sud Roussillon a depuis de nombreuses années tout mis en Å“uvre pour fixer un bureau de poste sur la commune et faciliter l’implantation d’un distributeur automatique de billets. La municipalité sera extrêmement vigilante aux évolutions proposées par la Poste. Elle demande le maintien des horaires actuels et la garantie d’une continuité du service. Elle se battra pour cela. Elle sait pouvoir compter sur la mobilisation de nombreux citoyens attachés à leur bureau de poste”.